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A travers une série de décrets lus ce lundi 4 août 2025, les autorités guinéennes ont retiré la concession minière précédemment transférée à la société Guinea Alumina Corporation SA (GAC), pour non-respect des engagements prévus par le Code minier.
La décision concerne un des projets miniers les plus importants du pays. Le décret stipule que la concession initialement accordée à la société Global Alumina en 2005, puis transférée à Guinea Alumina Corporation SA en 2006, est retirée à compter de la date de signature du présent acte.
« Pour cause de non-respect des dispositions du Code minier, notamment en son article 88 de la Convention de base du 15 octobre 2004, sont et demeurent retirés, à compter de la date de signature du présent décret, la concession minière accordée à la société Global Alumina et transférée à la société Guinea Alumina Corporation SA. »
Cette mesure est fondée sur l’article 88 du Code minier, ainsi que sur les engagements contenus dans la Convention de base du 15 octobre 2004 et ses avenants de 2005 et 2013.
Selon l’article 2, la concession n’est plus légalement reconnue : « Cette concession minière n’est plus inscrite au cadastre minier de la République de Guinée. »
Cela signifie que GAC perd tous ses droits sur la zone d’exploitation, dans la région de Boké. Une décision qui aura un impact direct sur les opérations de la société, mais aussi sur les partenaires et les marchés liés à son activité.
L’article 3 du décret est clair : « Tous les droits conférés aux titulaires du titre susvisé sont éteints. Le domaine et la substance couvertes par ladite concession minière font gratuitement retour à l’État, libre et franc de toute réclamation présentée aux futurs droits, intérêts et avantages. »
En d’autres termes, l’État récupère sans indemnisation l’ensemble des terrains, installations et ressources couverts par l’ancienne concession.
L’article 4 impose à la société de restituer toutes les données géologiques et minières issues des travaux réalisés sur le site : « […] doivent être restitués à l’État guinéen sans aucune indemnisation. »
Ce point témoigne d’une volonté de préserver la souveraineté nationale sur les données stratégiques du sous-sol guinéen.
L’article 5 confie l’application du décret à plusieurs structures compétentes, notamment : Le Centre de promotion et développement minier (CPDM)
La Direction nationale des mines et carrières
La Direction nationale de la géologie
Les services régionaux et préfectoraux des mines de Boké
Ce retrait marque une étape importante dans la politique du gouvernement guinéen visant à renforcer la régulation du secteur minier. Depuis plusieurs années, l’État cherche à garantir le respect strict des conventions minières, à sanctionner les manquements, et à maximiser les retombées pour l’économie nationale.
Guinea Alumina Corporation SA, filiale du groupe Emirates Global Aluminium (EGA), était jusqu’ici l’un des plus grands exportateurs de bauxite du pays.
L’investissement initial dans ce projet était estimé à plus d’un milliard de dollars. Le retrait de cette concession constitue donc un signal fort, et probablement un précédent dans l’histoire des projets miniers de grande envergure en Guinée.
Pour l’heure, aucune information n’a été communiquée sur l’avenir de cette concession.
Au-delà de ce cas particulier, la décision des autorités guinéennes envoie un message sans ambiguïté à tous les opérateurs du secteur : Le respect du Code minier et des engagements contractuels est une obligation absolue.
L’article Mines : le Gouvernement retire la concession minière de GAC est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.