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Les avocats de la défense continuent de se succéder devant le tribunal criminel délocalisé, pour le procès des évènements du 28 septembre. Au terme des plaidoiries de la partie civile et des réquisitions du ministère public, qui ont tous demandé la requalification des poursuivis en crime contre l’humanité, la défense ne lésine pas, quant-à elle, sur les arguments pour démonter toutes les accusations avant de solliciter l’acquittement de leurs clients. A la reprise de l’audience ce lundi, le conseil du colonel Blaise Pascal, pour la suite de son grand oral, a battu en brèche toutes les argumentations du ministère public demandant la requalification.
Yaramossé Saolomou estime qu’il est juridiquement inadmissible que le tribunal accède à la requalification desdits faits, d’autant plus qu’en ce qui concerne son client, celui-ci n’a pas été poursuivi par le tribunal pour crimes contre l’humanité.
« Il n’a jamais été interrogé pour crime contre l’humanité. Il a été plutôt poursuivi pour meurtre, assassinat, complicité de viol, vol à main armée… Il est donc inadmissible et illégal que le parquet requiert la requalification des faits poursuivis en crime contre l’humanité à cette phase des plaidoiries et réquisitions. C’est un inopportun, c’est d’ailleurs une atteinte grave aux droits de la défense et une violation délibérée des articles 5 et 6 du code pénal de la part du ministère public », a-t-il lâché.
En se fondant sur les faits qui ont été contradictoirement débattus au cours des débats, l’avocat assure que l’acquittement de son client ne fait l’ombre d’aucun doute.
« Je suis convaincu que votre décision à intervenir sera le reflet de la réalité des faits largement développés par le colonel Blaise et sera fondée sur les seuls éléments de preuve qui ont fait l’objet de débats contradictoires en application de l’article 497 du code de procédure pénale », a-t-il imploré.
Dans cet ordre d’idée, il a demandé au tribunal de ne pas se laisser influencer par les arguments du ministère public qu’il a qualifié d’allégations fallacieuses.
« M. le président ne permettez pas au ministère public de surprendre injustement l’office de votre juridiction par des préjugés, par des suppositions, par des apparences trompeuses, par des allégations fallacieuses. Dans cette affaire Colonel Blaise est blanc comme la neige », a-t-il indiqué.
Enfin, il a soutenu dur comme fer, que les faits de meurtre, d’assassinat, complicité de viol coups et blessures et de violences volontaires (…) contre lesquels son client est poursuivi ne sont pas établis à son égard.
« Le meilleur juge de l’homme c’est sa conscience. Dans la présente cause, colonel Blaise Goumou est libre dans sa conscience. Sa conscience ne lui reproche rien, sa conscience ne le condamne pas, sa conscience ne le juge pas (…). L’accusation de colonel Blaise Goumou est une loterie judiciaire, malheureusement le ministère public a parié sur le mauvais cheval », a conclu.
Alhassane Fofana