Me Jocamey Haba révèle qu’il y avait des calculs politiques derrière l’inculpation de Dadis

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Me Jean Baptiste Jocamey a plaidé toute la journée sans pour autant terminer. Pour cette première journée de sa plaidoirie, il n’a nullement lésiné sur les moyens et l’énergie pour laver l’honneur de son client qui avait été souillé, selon lui.

C’est dans cette logique qu’il a dénoncé les conditions dans lesquelles le capitaine Moussa Dadis Camara a été inculpé en 2015 alors qu’il était en exil à Ouagadougou au Burkina Faso.

Pour lui, Dadis n’a jamais été inculpé parce qu’il existait contre lui des indices graves et concordants rendant vraisemblable sa participation à la commission en tant qu’auteur, coauteur, ou complice des faits aujourd’hui pour lesquels il est poursuivi.

L’avocat de Dadis pense que l’inculpation de son client est parti de sa volonté de se présenter à l’élection présidentielle sous la bannière d’un parti qui l’avait copté.

« C’est pour cela que le 26 août 2015 on a été bloqué quand le président a voulu rallier le pays. Rappelez-vous, le 26 août devrait être un jeudi ou un vendredi et que le dernier jour pour lui pour faire acte de candidature c’était le lundi qui suivait. À partir du moment où il ne pouvait pas venir, il ne pouvait plus faire acte de candidature. Le président Alpha Condé l’avait donc éliminé », a-t-il dénoncé.

C’est après avoir été bloqué, qu’il a été inculpé par la suite alors qu’il avait été entendu en tant que témoin dans le dossier au début.

« De mars à mai en passant par avril, il était témoin. Parce que un parti politique dit, vous êtes président et vous allez être notre candidat, parce qu’on sait que si il est candidat, ça remet toutes les cartes à zéro, on dit on va l’inculper et on va se servir de cette inculpation qui n’est pas une condamnation, qui ne sali pas son casier judiciaire, qui ne lui a pas empêché d’aller et de de venir, en tout cas les juges n’ont pas décidé d’une mesure coercitive contre lui », a rappelé l’avocat

Il pense que dans ce procès, ce sont ces politiciens là qui doivent encore apprendre. Ainsi que les juges qui, pour lui, ont succombé aux pressions des politiques.

Sékou Diatéya Camara

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