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La surpopulation carcérale croit du jour au lendemain au niveau de la maison centrale de Conakry.
À date, le plus grand établissement pénitentiaire du pays compte 2016 détenus, pour un nombre assez limité de cellules, soit une surpopulation carcérale excédant les 700%.
C’est le régisseur, le médecin légiste Thierno Sadou 1 Diallo qui a révélé ces chiffres en marge d’une visite de terrain du ministre de la justice en compagnie de l’ambassadrice de l’Union Européenne, lundi 29 juillet 2024.
Cette maison carcérale, située à Kaloum, centre administratif de la capitale, a été construite pendant la période coloniale pour accueillir entre 240 et 300 détenus.
Du fait de cette surpopulation carcérale sans précédent, les détenus dorment presqu’à même le sol, les uns collés aux autres. Cette densité carcérale affecte dangereusement la santé et le moral de ces pensionnaires entraînant une forte prévalence des pathologies dermatologiques notamment la gale, les problèmes buccodentaires, le paludisme et autres, rappelait le régisseur quelques mois plutôt.
Parlant des détenus femmes, le médecin légiste a signalé que les pathologies les plus fréquentes chez elles sont les IST, le paludisme l’hypertension artérielle ainsi que le problème de vue.
Si rien n’est fait, a confié une source pénitentiaire, le pire risque de se produire et il n’est pas exclu qu’on compte les morts par dizaine, d’autant plus qu’il s’agit d’une prison qui est en manque de tout.
Le ministre Yaya Kaïraba Kaba a d’ailleurs sommé les entreprises chargées de l’extension et de rénovation de la prison d’achever les travaux, au plus tard le 30 août prochain.
Alhassane Fofana