Lutte contre les faux médicaments : « quand on cite les Etat africains, on cite la Guinée en premier »

Lutter contre les faux médicaments et les activités liées est l’un des rôles que s’assigne le ministère de la Santé, à travers le comité technique national de lutte contre les pratiques médicales et paramédicales illégales, le trafic et la contrefaçon des médicaments et autres produits de la santé.

Malgré les luttes continues, cette pratique persiste dans certaines zones comme le grand marché de Madina.

Interrogé à ce sujet lors d’une conférence de presse animée à la cellule de communication du gouvernement le 1er Mars a Kaloum, l’inspecteur général de la santé, Dr Aly Badara Camara invite plutôt à «voir le verre à moitié plein».

Mieux, il estime que les prouesses réalisées par le ministère de la Santé, a travers son comité constituent un exploit salué au-delà de nos frontières et les résultats visibles chez les faussaires.

«C’est pas une information qui est cachée et soyez bien éclairés par rapport à la lutte contre les faux médicaments, c’est comme la lutte contre la drogue . Ne croyez pas que vous allez vous lever pour poser des actes et que le problème va être résolu totalement. Le problème se règle progressivement à force de persister dans les actions de lutte, de se rapprocher. A Madina la victoire qui est largement enregistrée c’est que le peu de personnes qui continuent encore à forcer la vente clandestine, elles se cachent. Avant vous aviez des boutiques de vente comme des boutiques de vente d´habits, de produits cosmétiques et les médicaments étaient vendus comme des simples objets à écouler . Donc je vous invite à voir le verre à moitié plein plutôt qua moitié vide. Ce qui est gagné comme victoire, ça veut dire que entre l’Etat et les faussaires de la vente de médicaments, la peur a changé de côté », raisonne le president du comité technique national de lutte contre les pratiques médicales et paramédicales illégales, le trafic et la contrefaçon des médicaments et autres produits de la santé.

Pour approfondir cette lutte, il invite les consommateurs à plus d’investissements dans la lutte contre le phénomène.

«Les citoyens concernés savent pertinemment que la vente des médicaments par des mains inadéquates est un danger pour eux , ils se cachent pour le faire […] il faut que ceux qui sont les bénéficiaires (population) que tout le monde comprenne les efforts de lutte, que tout le monde accompagne concernant la vente ambulatoire, la contribution que la population peut faire, c’est de ne pas s’approvisionner auprès de ces gens. Ça c’est la décision dun citoyen de ne payer le médicament avec quelqu’un qui vend les médicaments à la main. C’est un phénomène qui a plusieurs dimensions, c’est un phénomène dont le combat prend du temp mais on peut être aujourd’hui en tant que pays être fier parce que l’international même le reconnaît ».

L’inspecteur général de la santé estime que dans ce sens , la Guinée a de quoi être fière.

«Les efforts de lutte qui ont été faits en Guinée contre les faux médicaments n’ont pas d’égal dans la sous-région. La Guinée a été citée en exemple depuis l’avènement du CNRD dans la lutte contre les faux médicaments. Quand on cite les Etat africains, on cite la Guinée en premier, en premiere position. Dans les rencontres internationales, en novembre j’étais au conseil de l’Europe, j’étais fier d’être guinéen. Ce n’est pas moi qui l’ai dit, c’est des institutions internationales qui ont cité la Guinée en exemple », s’est réjoui Dr Aly Badara Camara à ce sujet.

Mayi Cissé

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