Liberté d’association en danger : le FFSG exige des mesures face aux menaces de surveillance et d’intimidation

Le Forum des Forces Sociales de Guinée a fait part de sa vive inquiétude face à une série d’actes de surveillance et d’intimidation signalés autour de ses responsables. Ces actes se sont manifestés par la présence régulière d’individus non identifiés, circulant à moto ou à bord de véhicules, et parfois stationnant près des lieux où se tiennent les réunions de cette entité de la société civile guinéenne.

Des actes de surveillance systématique

Selon les membres de la Coordination, qu’il a été observé que des individus non identifiés circulent fréquemment autour des lieux de travail et des domiciles des responsables de la Coordination. Cette présence, parfois accompagnée de stationnement prolongé de motos et de véhicules, semble bien plus qu’une simple coïncidence. Elle est perçue par les membres du Forum comme un moyen de surveiller, voire d’intimider, ceux qui exercent des activités citoyennes et militantes. « Les locaux utilisés pour les réunions des Forces Sociales de Guinée, notamment, ont été régulièrement visés par ce genre de comportements », lit-on dans ladite déclaration, précisant que des personnes inconnues, souvent en petits groupes ou isolées, se sont vues observées de près lors de leurs trajets quotidiens, augmentant ainsi l’inquiétude au sein de l’organisation. Ces comportements, qui ne relèvent plus de simples coïncidences, témoignent d’une volonté délibérée selon eux, de nuire à la liberté de mouvement et à la sécurité des responsables de la Coordination.

Une atteinte aux libertés fondamentales

Le Forum des Forces Sociales de Guinée considère ces actes comme une grave violation des droits fondamentaux des citoyens, notamment de la liberté d’association, de la liberté d’expression, et du droit à la vie privée. L’organisation rappelle que la Constitution de la Guinée, ainsi que la Charte de Transition, garantissent le droit des citoyens à exercer leurs activités politiques, sociales et civiques dans un cadre de sécurité et de tranquillité.

Les membres du Forum soulignent également que la Guinée est partie à plusieurs conventions internationales, telles que la Déclaration universelle des droits de l’homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui protègent la liberté d’association et l’exercice de la démocratie. Ces conventions interdisent expressément les actes d’intimidation ou de répression à l’encontre des acteurs sociaux et politiques œuvrant pour la promotion des droits humains.

Un appel aux autorités et à la communauté internationale

Face à cette situation préoccupante, le Forum des Forces Sociales de Guinée appelle fermement les autorités guinéennes, notamment les services sécuritaires et judiciaires, à prendre des mesures urgentes pour identifier les auteurs de ces actes et les amener à répondre de leurs actions. L’organisation exige que la sécurité des membres du Forum soit assurée afin qu’ils puissent continuer à œuvrer pour la défense des droits fondamentaux sans crainte de représailles.

 » Le Forum lance un appel à la solidarité citoyenne et exhorte la population guinéenne à continuer de se mobiliser pacifiquement pour la protection des droits humains et la défense des libertés publiques. Nous insistons sur le fait que l’engagement citoyen ne doit en aucun cas être freiné par des intimidations ou des menaces de violence », ont-ils confié.

Une détermination inébranlable

Malgré la pression croissante, le Forum des Forces Sociales de Guinée se disent fermement déterminer à poursuivre ses activités dans un esprit de responsabilité et de transparence. L’organisation réaffirme son engagement envers une Guinée unie, démocratique et prospère, et souligne que la vigilance demeure essentielle face à toute tentative visant à nuire à sa mission.