Les contractuels temporaires de l’État, payés à 550 000 gnf, au général Doumbouya : « nous avons servi, nous voulons être reconnus »

il y a 3 heures 18
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Entre rentrée scolaire anticipée, absence de concertation, précarité du personnel enseignant et incertitude autour du statut des contractuels, le secteur de l’éducation guinéen, notamment pré-universitaire, est en proie à une crise systémique. C’est dans ce climat tendu que les contractuels temporaires de l’État, en poste dans divers ministères et massivement mobilisés dans les écoles, élèvent la voix. Regroupés au sein du Collectif des Contractuels Temporaires de Guinée (CCTG), ils ont, ce jeudi 28 août 2025, à la Bourse du Travail, interpellé le président Mamadi Doumbouya et son gouvernement après des années de service dans des conditions précaires, réclamant enfin une reconnaissance à la hauteur de leur engagement.

Avec parfois plus de dix années d’ancienneté et une rémunération plafonnée à 550 000 FG, ces agents affirment continuer à servir l’administration guinéenne avec professionnalisme et loyauté. Certains, malgré leur statut non titularisé, occupent des fonctions stratégiques, participent à la mise en œuvre des politiques publiques et sont même placés à des postes décisionnels.

« Nous ne demandons pas un privilège, mais une reconnaissance méritée », clame la Commission de coordination générale du collectif dans une déclaration lue publiquement. Interpellant directement le Président de la République, le Premier ministre, les membres du CNRD et l’ensemble du gouvernement, le CCTG dénonce une situation d’injustice : alors qu’un processus de toilettage du fichier des contractuels a récemment permis de réduire et de fiabiliser les effectifs, des arrêtés d’engagement de nouveaux fonctionnaires sont publiés sans concours, laissant les anciens contractuels sur le carreau, une mesure qu’ils jugent paradoxale et injuste.

Malgré la volonté affichée d’éviter toute confrontation, les membres du CCTG disent être prêts à recourir à tous les moyens légaux pour se faire entendre : sensibilisation, actions syndicales, voire manifestations pacifiques.

Conscients de l’importance de leur rôle et désireux de poursuivre leur mission au service de la nation, les contractuels temporaires appellent à des « actes concrets et rapides » de la part des autorités. Ils réaffirment leur ouverture au dialogue, mais préviennent : « l’heure est venue de passer de la parole aux actes », indique le communiqué du collectif.

Dans un contexte économique tendu, où le coût de la vie ne cesse d’augmenter, les contractuels de l’État demandent que leur contribution soit enfin reconnue à sa juste valeur. Ils veulent sortir de l’ombre, mettre fin à l’incertitude permanente et obtenir un statut digne de leur engagement.

Sâa Robert Koundouno

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