Les avocats de Gido Fulbè et Cie boudent l’audience du vendredi : “je me sens trahi par nos avocats…” (vlogueur)

Poursuivis pour des faits présumés de « Tentative d’attentats, de complot contre la République et complicité », les débats dans le procès du vlogueur Mamadou Baïlo Diallo alias Gido Fulbè et Cie qui devront se poursuivre, ce vendredi 19 avril 2024 par devant le tribunal criminel de Kaloum ont été finalement renvoyés au 26 Avril prochain pour cause d’absence des avocats des accusés.

Selon les accusés interrogés à tour de rôle par le tribunal présidé par Aboubacar Tiro Camara sur l’absence de leurs avocats, ont laissé entendre que ces derniers ont boudé l’audience du jour pour exiger le payement de leurs honoraires. Il s’agit de Me Salifou Beavogui, Me Alsény Aissata Diallo et Me Alpha Amadou DS Bah.

À la barre, le bloggeur Mamadou Baïlo Diallo alias Guidho Fulbhè n’a pas manqué d’exprimer sa détresse face à l’absence de leurs avocats: » je me sens trahi par nos avocats qui réclament leurs honoraires, ils disent que nous avons une facture à payer. Pourtant, ils ont été payés. J’ai même envoyé le prix du carburant à mon avocat pourqu’il soit là. Et, ce matin j’apprends qu’ils ne seront pas là parcequ’ils réclament une facture non payée. Donc, je demande à l’Etat de me trouver un autre avocat ».

Aussi interrogé par le tribunal pour le même motif, le procureur Issouf Fofana a dit: » ce matin, j’ai échangé avec Me Salifou Beavogui et Me Alseny Aissata Diallo mais ils ne m’ont pas parlé des honoraires. Ils m’ont juste dit qu’ils étaient à l’assemblée générale des magistrats. Mais que les accusés sachent que s’ils changent d’avocats, nous serons obligés de tout reprendre. Donc, qu’ils acceptent de garder leurs avocats là ».

C’est ainsi que le juge a renvoyé l’affaire au 26 avril prochain pour la présence des avocats de la défense, au cas contraire dira président Tiro Camara les avocats commis d’office seront constitués pour désormais  assurer la défense des accusés membres de la plate-forme dénommée la coordination internationale de Fouta Djallon pour le respect des Droits humains et le développement durable (CIFD).