Lélouma : après le motoculteur, le jeune Alhamdou met encore au point une nouvelle invention

il y a 11 mois 216
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C’est une invention qui va sûrement révolutionner le monde agricole local. Il s’agit d’une pompe à eau qui fonctionne sans carburant ni électricité.

Elle fonctionne grâce à l’énergie cinétique du courant d’eau de la rivière lélou. C’est là-dessus qu’Alhamdou Diallo place son engin doté d’une roue qui tourne sous la pression de l’eau. Il y fixe deux tuyaux. L’un qui aspire l’eau de la rivière et l’autre qui achemine cette même eau vers son jardin situé à 250 mètres en amont de la rivière. Et ce sont des mètres cubes d’eau (non encore chiffrés), qui sont pompés à la minute.

A la question de savoir, comment lui est venue l’idée de mettre au point un tel engin, Thierno Alhamdou Diallo répond que  » c’est le fait du  manque de moyens auquel nous sommes confrontés en milieu rural, qui m’amène à réfléchir sur comment mettre en place des méthodes de travail avec les moyens de bord. Car vous n’êtes pas sans savoir qu’ici, la nature nous impose de nous investir dans l’agriculture ou l’élevage, pour garantir notre survie. Donc, pour qu’il y ait un rendement optimum, il faut disposer de moyens adéquats pour nous faciliter les travaux, notamment dans les jardins. C’est pourquoi, je tiens à mettre au point un certain nombre de techniques pour rehausser le niveau de l’agriculture ».

Notons que ce jeune inventeur n’en est pas à sa première création. Avec les moyens du bord, il a déjà mis au point des motoculteurs. Votre site guineenews.org avait rapporté la nouvelle.

Sur ses objectifs et motivations,  Alhamdou Diallo est assez explicite:  » j’ai toujours eu l’ambition de produire de l’électricité. Mon souci a été : comment y parvenir. Parce que je sais que si on a le courant on peut avoir facilement de l’eau et vice versa. Du coup, j’ai réfléchi et j’ai mis en place cette pompe à eau. C’est une pompe qui n’a pas besoin de carburant ou de l’électricité pour pouvoir fonctionner » se réjouit notre interlocuteur, dès l’entame de notre entretien. Et d’ajouter : ‘’en fait, les objectifs se situent à deux niveaux. Premièrement, avec le potentiel agricole incroyable que nous avons, à mon avis, nous devons l’exploiter. Nous avons des terres cultivables, de l’eau et du soleil. C’est un grand atout qu’il faut exploiter. Deuxièmement, il faut montrer l’exemple aux jeunes que c’est bien possible de rester ici et de vivre une vie paisible, épanouie sans rien avoir à envier à celle citadine. Il suffit de s’y mettre et trouver les moyens adaptés à notre environnement,  pour réaliser notre projet. C’est bien possible « .

Poursuivant Alhamdou Diallo ajoute que  » tout ça fonctionne à base d’une roue. Cette roue que vous voyez là est spécialement conçue à cet effet avec l’appui de mon grand frère Maître Cellou Diallo qui est chaudronnier. Sur la roue il y a des palettes faites de façon à ce que la pression de l’eau qui coule la pousse à tourner de façon continue pour assurer une rotation constante, ininterrompue. Il y a des accessoires qui permettent donc à tout ça, de bien fonctionner sans électricité, sans carburant. C’est vraiment une réussite. Mon jardin se situe à plus de 250 mètres d’ici. Mais c’est plusieurs mètres cubes d’eau qui sont pompés à la minute  » se félicite Alhamdou Diallo.

 

Cette pompe n’achemine pas seulement que de l’eau, vers les jardins. Elle est aussi une véritable source d’énergie électrique.

 » Pour ce qui est de la production du courant à partir de cette installation, j’ai déjà expérimenté ma théorie. Et le résultat est très satisfaisant. J’ai introduit dans le circuit une dynamo et un courant d’une tension de 120 volts est sorti. Actuellement, j’y travaille pour pouvoir aussi éclairer à partir de là, mon village », s’est réjoui Alhamdou Dialllo.

De par son génie, sa créativité et sa détermination, Alhamdou Diallo entend bien apporter, à sa façon, son grain de sel pour le développement de sa localité. Une initiative salutaire qui mérite d’être soutenue, encouragée et accompagnée, pour le bonheur des citoyens à la base.
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