« Le pire pourrait arriver si… »- Dr Zoutomou met en garde après les violences à Hamdallaye

Les pro et anti-CNRD, ce sont semé une scène de violence hier dimanche, sur l’axe le Prince, précisément au quartier Hamdalaye, localité située dans la commune de Ratoma.

Interrogé ce lundi, lendemain de ces violents affrontements, Dr Edouard Zoutomou Kpoghomou a exprimé ses vives inquiétudes, affirmant que ces événements sont des signes préoccupants pour l’avenir du pays. Il a mis en garde contre les conséquences potentielles de ces tensions, dénonçant avec fermeté, le retour du culte de la personnalité sous le CNRD.

Ces tensions ont éclaté autour de l’effigie du Général président Mamadi Doumbouya, entraînant une confrontation physique violente. Ce clash entre les deux camps, marqué par des armes blanches, des pierres et des objets jetés çà et là, a plongé la zone dans un climat d’incertitude et de peur.
Face à ces violences, Dr Edouard Zoutomou Kpoghomou, acteur politique et médecin guinéen n’a tardé de réagir fermement.

« Moi, je pense que, justement, une scène de ce genre n’est que, disons, une sorte d’essentiel de ce qui pourrait arriver. Et si les confrontations de ce genre arrivaient à prendre de l’ascendance et viendraient, peut-être, exacerber ce qui existe déjà comme un conflit; je pense que ça doit être un message, par exemple, pour ceux qui sont en train même de chercher à imposer quelque chose. Car, ce sont des signes inquiétants pour la Guinée », a-t-il mentionné, insistant sur le fait que si de telles confrontations entre pro et anti-CNRD s’intensifient, le pays pourrait sombrer dans une violence incontrôlable. « Ce genre de situation n’est que la pointe de l’iceberg. Si cela continue, le pire pourrait arriver », a-t-il déclaré, appelant ainsi à une prise de conscience collective.

Dr Zoutomou a également évoqué la tragique histoire du médecin pédiatre de Kankan, qui aurait été torturé à mort pour avoir enlevé une effigie du président Doumbouya. Cette situation intervenue dans la savane guinéenne il y a un bon temps, a choqué le pays et renforcé les préoccupations quant à l’intensification du culte de la personnalité en Guinée.

« Le CNRD a justifié son coup d’État en dénonçant le culte de la personnalité sous l’ancien régime. Aujourd’hui, nous assistons au même phénomène avec l’effigie du président Doumbouya. Mais ceux qui en parlent peuvent peut-être moins en partir parce que ce sont ceux-là qu’on veut justement faire taire. Or, si le mouvement prend de l’ampleur de cette façon, on ne peut pas utiliser la violence contre tout le monde « , a souligné Dr Zoutomou.

L’homme politique guinéen a également dénoncé les contradictions dans la gestion des violences par les autorités actuelles.

Selon lui, il est incohérent d’interdire certains comportements à une partie de la population tout en les permettant à d’autres.

« Si nous interdisons certaines actions à certains, nous ne pouvons pas permettre à d’autres de les accomplir sans conséquences », a-t-il insisté.

Dans cette période de crise, Dr Zoutomou a appelé à une réconciliation nationale et à un dialogue sincère pour éviter que les tensions ne dégénèrent. Il a insisté sur le fait que la Guinée ne doit pas se laisser entraîner dans une spirale de violence qui pourrait avoir des répercussions dramatiques sur la paix sociale et la stabilité politique du pays. « La Guinée n’a pas besoin de cela. Il est temps de prendre des mesures sérieuses pour éviter le pire », a-t-il conclu.