Lancement du CEE à Matoto : « Ceux qui ont mérité seront admis, et ceux qui ne mériteraient pas vont redoubler » dit le DCE Sékou Kaba

Les candidats à l’examen d’entrée en 7ème année ont très tôt rallié les centres d’évaluation ce jeudi, 12 juin 2025, en Guinée. Dans la commune de Matoto, ils sont 30 522 candidats (dont 16 032 filles) répartis dans 62 centres (trois en franco-arabe) à affronter cet examen. Ces futurs collégiens affrontent cette évaluation dans un contexte où les autorités éducatives martèlent le principe de “tolérance zéro” face à la fraude. Accompagné de cadres des différents services éducatifs de la commune, Morlaye Yattara, inspecteur général de l’éducation et membre de la coordination nationale des examens, a procédé au lancement officiel de la première épreuve à l’école primaire Gbessia Port 1, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Dans son discours de circonstance, Morlaye Yattara a transmis le message du ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, Jean-Paul Cèdy.

Morlaye Yattara, inspecteur général de l’éducation

« On a lancé dans le calme, nous avons lancé le sujet avec le plus grand respect, tout en respectant les dispositions prises par le département, conformément aux textes, conformément aux règlements généraux des examens. Comme vous le savez, avant le lancement, le ministre Jean-Paul Cédy, ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, a prodigué de sages conseils à tous les acteurs impliqués dans le processus d’examen… Parce que ce qui se passe dans les salles, ce qui se passe dans les centres, le ministre ne peut pas être présent partout. Mais c’est une question de conscience, c’est une question de responsabilité, pour que chacun fasse ce qu’il doit faire conformément à la règle de l’art. Si chacun joue sa partition, je crois que le problème ne va pas se poser. Les surveillants font ce qu’ils doivent faire, les candidats font ce qu’ils doivent faire, les parents d’élèves font ce qu’ils doivent faire, les délégués, les présidents des centres, les jurys », a-t-il déclaré.

En ce qui concerne la lutte contre la fraude, l’inspecteur général a été clair. La responsabilité repose sur chacun.

« Dans le règlement général, les interdits sont très clairs. Face à chaque interdit aussi, il y a des sanctions qui sont prévues. C’est pourquoi d’ailleurs, je dis et je répète, aucun surveillant ne va éliminer un candidat. Aucun délégué ne va éliminer un candidat. Aucun membre du jury ne va éliminer un candidat. C’est le candidat lui-même qui va s’éliminer. Parce qu’on te dit de ne pas venir avec un document en classe. On dit que si tu viens avec un document, tu seras éliminé. Si tu viens avec un document, tu es éliminé. Est-ce que c’est le surveillant qui l’a éliminé ? Non. C’est lui-même, parce qu’il n’a pas respecté les instructions, il n’a pas respecté le texte. Donc ici, on demande à tout le monde de respecter ce qui est dit dans le texte, ce qui est dit dans le règlement général des examens. Avec ça, il n’y aura aucun problème. Mais quiconque va tenter, que ce soit le candidat, que ce soit le surveillant, quel que soit le rang que l’intéressé occupe, il sera en face de la loi », a prévenu l’inspecteur de l’éducation.

Présent également au centre de Gbessia Port 1, le président de la délégation spéciale de Gbessia, Mory Diakité, a encouragé les candidats à la discipline et à la confiance en soi.

Mory Diakité, président de la délégation spéciale de Gbessia

« Moi, j’avais la charge de m’adresser tout d’abord aux candidats, aux enfants qui sont soumis à cette épreuve de l’examen d’entrée en 7ème année. Je leur ai donc conseillé d’observer la discipline, qui est à la base de leur réussite. Je leur ai dit aussi d’éviter la fraude, parce que comme vous le savez, quand un élève traverse toute une année scolaire pendant 8 à 9 mois et qu’il se fasse éliminer par des futilités, dans le cadre du non-respect des recommandations, des textes réglementaires, c’est très difficile à consommer. Et c’est pourquoi je leur ai dit d’être aussi sereins, de ne pas se mettre sous l’effet de la peur, parce que quand ils ont le moral, ils peuvent bien affronter les différents sujets », a martelé le maire.

Poursuivant, il a également prodigué des conseils aux encadreurs.

« Je me suis adressé aux surveillants en leur conseillant, en les invitant surtout à ne pas mettre trop de pression sur les enfants afin d’éviter qu’ils soient sous l’effet de la peur. Mais ils doivent observer plus de vigilance pour éviter à ces enfants la fraude, et surtout l’indiscipline qu’ils doivent aussi éviter dans la salle. Parce que quand ils observent ces comportements, j’en suis sûr qu’ils pourront aboutir à de meilleurs résultats », termine-t-il.

Enfin, le directeur communal de l’Éducation de Matoto, Sékou Kaba, a livré les chiffres clés de la commune et a insisté sur l’importance du mérite.

« Matoto a dans sa globalité 30 522 candidats, dont 16 032 filles, répartis dans 62 centres, dont trois en franco-arabe. Donc voilà les statistiques générales et globales. Les consignes, c’est la responsabilité. Tous les acteurs sont responsables à tous les niveaux. Nous sommes en train d’organiser un examen responsable. Au niveau des surveillants, des superviseurs, des présidents ou des délégués, des responsables de haut niveau, chacun est responsable dans sa structure. Il faut que chacun observe la neutralité. Il faut que chacun soit rigoureux là où il est. Il faut que chacun soit vraiment sérieux dans les salles, dans sa supervision, dans sa prise de décision. Vous savez, on n’organise pas les examens pour faire échouer les candidats. C’est juste pour connaître qui a travaillé pendant l’année scolaire et qui ne l’a pas fait. Ceux qui ont mérité seront admis, et ceux qui ne mériteraient pas vont redoubler », a averti ce directeur.

Mariama Barry pour Guineematin.com

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