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La consommation de stupéfiants, notamment de la drogue appelée kush, doit aujourd’hui être considérée comme un véritable problème de santé publique en Guinée.
À Conakry et dans certaines villes minières du pays, la vente et la consommation de drogues se banalisent dangereusement.
Les trafiquants agissent souvent à visage découvert, dans une impunité inquiétante, et les conséquences de ce fléau sont aussi bien calamiteuses sur le plan humain que catastrophiques pour la sécurité publique.
De nombreux jeunes sombrent dans la folie, certains perdent la vie après avoir avalé leur langue sous l’effet de la drogue, et d’autres glissent dans une délinquance extrême, allant jusqu’à commettre des crimes, voler les citoyens.
La police et la gendarmerie doivent intensifier leurs efforts pour enrayer ce phénomène, qui est désormais une source majeure d’insécurité et de violence dans certains endroits de nos villes.
Ces substances toxiques, une fois consommées, altèrent profondément la physiologie du système nerveux central, engendrant chez le consommateur des états d’agitation, d’agressivité ou d’excitation extrême.
Ces substances rendent ces jeunes très instables et facilement manipulables.
Un jour, j’ai eu une discussion marquante avec un jeune appelé El Chapo, qui travaillait dans un port artisanal. Il m’a dit avec une sincérité troublante :
« Docteur Kaba, je sais très bien que la drogue est mauvaise. Deux de mes amis sont devenus fous, un autre est mort après avoir consommé de la kush. Mais moi… je n’arrive plus à arrêter. C’est seulement avec ça que je me sens bien, que je me sens homme. Voilà plus de dix ans que je me drogue. Mon père a tout essayé pour m’en sortir… mais il n’a jamais réussi. »
Je savais que beaucoup de jeunes traversent la même realité que ce jeune El Chapo.
Face à cette situation alarmante, je propose aux autorités compétentes des mesures fortes et urgentes comme :
- L’applicabilité des mesures correctives contre ces toxicomanes, accompagnée de la construction des prisons modernes axés sur leur rééducation et insertion professionnelle.
- La participation des chefs de quartier dans l’identification des zones criminogènes et dans la collaboration avec les familles concernées.
- La participation active des enseignants et responsables d’établissements scolaires, publics comme privés, à une vaste campagne de sensibilisation nationale.
- L’introduction quotidienne d’une heure de sensibilisation dans les lycées en choisissant peut-être chaque lundi pendant la montée des drapeaux, animée par les proviseurs ou censeurs, pour éduquer et prévenir les élèves.
- Le renforcement des capacités opérationnelles de nos forces de sécurité surtout la police et la gendarmerie, notamment par des formations continues sur la lutte contre le trafic et la consommation de drogues.
Il est important d’agir sans délai, de manière coordonnée et ferme, pour protéger nos jeunes, sécuriser nos quartiers et préserver l’avenir de notre pays. Ces jeunes drogués sont très nombreux dans les ports de Conakry.
Dr. Karamo Kaba
Spécialiste en santé publique et prévention.
Auteur des livres :
« Au Prix de la Vocation 2025 »
« Les Secrets du Couple 2021 »
« Prévalence des Helminthiases intestinales à l’hôpital préfectoral de Siguiri 2021 ».
L’article La consommation de drogues dures en Guinée, une urgence imminente de santé publique [Par Dr. Karamo Kaba] est apparu en premier sur Mediaguinee.com.