La Conseillère Asmaou Barry apporte son soutien à Lamine Guirassy

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Une sanction. Un abus de pouvoir. Une indignation.

Lamine Guirassy, interdit d’exercer le journalisme jusqu’à nouvel ordre, pour un tweet qui lui est attribué au sujet d’un prétendu séisme à Petit Simbaya. Cette sévère (et même méchante) sanction infligée à ce promoteur de médias, sonne comme un coup de massue.

Si la HAC affirme se fonder sur l’article 106 de la Loi sur la liberté de la presse, plusieurs interrogations s’imposent. A-t-elle établi avec certitude que Lamine Guirassy est bien l’auteur du tweet en question ? A-t-elle envisagé la possibilité d’un piratage de son compte ? Et si M. Guirassy est effectivement à l’origine de la publication, s’agissait-il d’une première erreur ou d’une récidive ? La jurisprudence et l’esprit des lois invitent en pareil cas à tenir compte des circonstances atténuantes.

Par ailleurs, l’article 106 stipule que lorsqu’un tiers diffuse de fausses informations de mauvaise foi susceptibles de troubler l’ordre public, une sanction pécuniaire peut être envisagée. Or, la mauvaise foi n’est pas un automatisme : elle doit être prouvée. La HAC a-t-elle démontré que Lamine Guirassy agissait avec l’intention de nuire?

Un après la fermeture controversée de ses médias, cette décision contre Lamine Guirassy s’apparente à de l’acharnement.

Pourquoi une sanction aussi extrême aujourd’hui encore ?

Face à ces dérives, une chose est claire : la HAC gagnerait à faire preuve de retenue et de discernement. À force de « tirer sur tout ce qui bouge », elle risque de s’éloigner de sa mission première de régulation équilibrée pour se transformer en instrument de répression.

La presse guinéenne mérite mieux qu’un arbitraire sous couvert de régulation.

Asmaou Barry

Conseillère CNT

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