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En plus du manque de ciment, les populations de N’Zérékoré sont frappées par une hausse vertigineuse des prix de l’huile rouge. Une situation qui vient compliquer une situation déjà inconfortable. Dans un entretien accordé à un des reporters de Guineematin.com basé dans la préfecture ce dimanche 29 juin 2025, des vendeuses d’huile rouge ont exprimé leurs peines et les raisons de la cherté du prix.
Pour Hélène Délamou, commerçante d’huile rouge entre N’Zérékoré-Yomou, l’huile est actuellement chère et difficile à obtenir avec les producteurs en brousse.

« Ce qui fait que l’huile est actuellement cher sur le marché, c’est parce que ça manque en brousse. Quand nous partons en brousse, nous achetons le bidon de 20 litres à un prix très élevé. Actuellement en brousse, un bidon est à cent-soixante mille (160 000) francs guinéens. En plus de cela, les frais de transport coûtent chers. Notre transport pour l’aller et le retour varie entre 20 et 40 mille GNF. Aujourd’hui, l’huile est achetée à des endroits à cent-soixante-dix mille (170 000) GNF. Les prix varient sur le marché, chacun vend à son propre prix. En outre, l’état de la route n’est pas bon, comme le tronçon N’Zérékoré-Yomou. L’huile est très chère aujourd’hui à Yomou parce que non seulement il y a un manque et les vendeuses cherchent à bénéficier de plus d’argent. Mais aussi, l’état de la route aggrave la situation quant au transport de nos bidons d’huile. La route entre Péla-Diécké est peu praticable et fatigue nous les commerçantes d’huile surtout le tronçon N’Zérékoré-Yomou », a expliqué Hélène Délamou.
Par ailleurs, elle interpelle les autorités sur cette situation. « Nous demandons au gouvernement de nous aider pour que ces routes-là soient arrangées parce que c’est par là-bas que nous cherchons nos vivres. Je demande aux clientes de baisser le prix. Cela nous permettra nous aussi de diminuer nos prix sur le marché », a-t-elle laissé entendre.
De son côté, N’Nafou Keita, vendeuse d’huile rouge à N’Zérékoré, explique la cherté des prix par le fait que ce n’est pas la grande crue pour cette denrée.

« Il est vrai que l’huile est chère aujourd’hui sur le marché de N’Zérékoré. Cela, parce que nous ne sommes pas dans la période des huiles. A la saison sèche, l’huile est beaucoup produite et on en trouve partout sur le marché, en abondance. Actuellement, nous sommes en saison pluvieuse. Les acheteurs d’huile sont nombreux par rapport à la quantité d’huile sur le marché. Les clientes nous vendent en brousse à cent-soixante mille (160 000) GNF, nous payons quatre mille (4 000) fg ou cinq mille (5 000) GNF par bidon. Maintenant, notre transport à l’aller est à vingt mille (20 000) GNF, tout comme celui du retour. Ce qui fait une dépense de cent-quatre-vingt-cinq mille (185 000) GNF plus d’autres petites dépenses sur la route. Imaginez à combien faudra-il revendre ? Nous avons des enfants à nourrir et d’autres dépenses à réaliser. Ce n’est pas du tout facile. Donc, nous sommes obligées de vendre à cent-soixante-dix mille (170 000) GNF à ceux qui veulent acheter plusieurs bidons. A ceux qui viennent pour payer un ou deux (2) bidons, comme les femmes qui vendent de l’huile en détail, nous vendons à cent-quatre-vingt mille (180 000) GNF », a-t-elle fait savoir.
De N’zérékoré, Alain Lamah pour Guineematin.com
Tél. : +224 626 208 044
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