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Kadiatou tuée puis brûlée par son mari à Coyah, Oumou Hawa battue à sang par son copain à Kindia, Djelykaba Bintou violentée par Azaya, Mohamed tué par sa copine à Dixinn, Adama tuée par son amant à Kankan, Bountouraby tuée par son mari à Kaloum : les cas de violences basées sur le genre (VBG) se multiplient ces derniers temps dans le pays.
La situation inquiète les défenseurs des droits humains. C’est le cas de Mamadou Kaly Diallo, qui dénonce ces formes de violences. “C’est avec une forte indignation que je réagis face à ces violences cruelles, horribles et inhumaines que nous sommes en train de voir et qui sont basées sur les violences conjugales, ainsi que sur les violences basées sur le genre. Je pense que la situation a atteint un niveau très préoccupant, et des mesures proportionnelles doivent être prises par le gouvernement guinéen afin de mettre fin à cette spirale de violences qui prend des proportions très inquiétantes”, a-t-il déclaré.
Concernant les facteurs à l’origine de ce phénomène, l’activiste cite notamment la consommation de stupéfiants. “Il y a plusieurs facteurs, dont les crimes passionnels et l’influence des stupéfiants, qui alimentent ces violences. Beaucoup d’auteurs de ces actes consomment des stupéfiants. On a suivi du côté de Kankan, même s’il faut saluer cette décision de justice intervenue du côté de Kankan et la célérité avec laquelle, d’ailleurs, la justice a puni celui qui a été reconnu coupable de cet acte criminel. Il y a aussi le cas de Lamarana Bah, présumé auteur de l’assassinat de sa femme à Coyah, arrêté à la frontière guinéo-sierra-léonaise, qui a justifié son acte par la violation d’un pacte de fidélité avec sa femme. Je trouve cette justification inhumaine et l’État doit prendre toutes les mesures nécessaires pour endiguer cette spirale de violence”, a-t-il ajouté.
L’autre point soulevé par Kaly Diallo concerne la médiation du ministre de la Culture, Moussa Moïse Sylla, dans le conflit conjugal entre Azaya et Djelykaba Bintou. “Or, les VBG ne devraient pas être réglées ainsi, surtout après la diffusion des images qui ont provoqué l’indignation. Résoudre cela à l’amiable donne un mauvais précédent. Une telle situation, où la justice semble appliquée de manière inégale, crée un climat de crise et érode la confiance entre la justice et les citoyens. Il est donc essentiel de garantir que la justice soit impartiale et appliquée correctement. Il faut saluer le travail de la directrice de l’OPROGEM pour ses efforts de sensibilisation. Toutefois, ces initiatives doivent être renforcées et la société civile ainsi que les forces compétentes doivent intensifier leurs efforts. Mais lorsqu’il s’agit de cas avérés, la justice doit nécessairement faire son travail”, a-t-il souligné, sollicitant des mesures urgentes pour prévenir de tels actes et garantir la sécurité des victimes.
“Lorsque je parle de leur sécurité, cela englobe leur sécurité sociale, physique et juridique. Vous savez, de telles violences nécessitent, si l’on veut, une éducation psychosociale. À mon avis, l’État doit prendre des mesures pour mettre en place des structures habilitées et compétentes pour accueillir ces victimes. C’est un aspect très important. Il faut également axer sur la sensibilisation : sensibiliser, former, informer et sanctionner. Et si, malgré toutes ces initiatives, il y a encore des individus qui violent ces principes, il est impératif de les traduire en justice, sans discrimination et sans parti pris. Il doit y avoir une volonté politique forte de la part du gouvernement pour lutter contre ces violences”, a-t-il lancé.
L’article Kaly Diallo : “Les VBG ne devraient pas être réglées à l’amiable, c’est un mauvais précédent” est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.