Kaloum : 80 255 doses de Kush et 773 kg de chanvre saisis, 17 personnes arrêtées dont 8 femmes

Les services spéciaux de la lutte contre la drogue et le crime organisé ont, après plusieurs séries d’opérations, présenté ce lundi 30 juin, dans leurs locaux à Kaloum, une grande quantité de chanvre indien et de drogue Kush, qui fait des ravages en Guinée.

Cette saisie, réalisée en quelques jours, représente un grand coup pour cette unité de lutte contre la criminalité et le grand banditisme sur le sol guinéen.

Au nom du secrétaire général à la présidence chargée des services spéciaux et de la lutte contre le crime organisé, M. Mohamed Lamine Simakan, le commissaire principal de police Foromo Soropogui, qui est revenu sur les détails de cette opération, a fait savoir que cette quantité de drogue Kush saisie au port de Boulbinet est évaluée à plus de 400 000 000 de francs guinéens, pour 80 255 doses.

Selon le porte-parole de circonstance à l’occasion de cette cérémonie de présentation, les investigations ont démontré que 80 % de cette Kush provient de la Sierra Leone. Elle est importée à 100 % par des Sierra-Léonais, et parmi les personnes impliquées lors de cette opération figurent des ressortissants de nationalité sierra-léonaise.

À en croire le commissaire principal de police Foromo Soropogui, il s’agit d’une saisie record pour eux, puisqu’ils n’avaient jamais mis la main sur autant de drogue Kush depuis le début de leurs opérations.

« Vous êtes aujourd’hui devant le résultat d’une série d’opérations qui a abouti à l’interpellation de 17 personnes, dont 8 femmes. Sur ces personnes interpellées, ont été saisis 773 kg de chanvre indien, devant vous ici. Et maintenant, la matière la plus précieuse aujourd’hui, que nous voulons empêcher de sortir sur le territoire guinéen, c’est la sale drogue qu’on appelle drogue Kush. Première du genre, saisie record, jamais vue depuis que nous avons commencé cette lutte en Guinée. Les services spéciaux sont parvenus à saisir une quantité de Kush dont le poids s’évalue à 16,53 kg. Même les saisies annuelles de tous les services de répression en Guinée n’ont jamais dépassé ce poids obtenu en l’espace de quelques jours », a-t-il déclaré.

Toujours selon ce responsable des services spéciaux :

« Cela signifie que l’autorité est ferme sur ce sujet, et les opérationnels ont obéi et continueront à obéir jusqu’à ce que la Guinée soit débarrassée de cette toxine. Les 16,53 kg de Kush constituent un total de 80 255 doses. Ce qui signifie que cette quantité saisie était destinée à la consommation de 80 255 personnes. Imaginez-vous, pour une valeur numéraire de 401 322 000 francs guinéens. Voyez combien de fois cette drogue sale, ce poison, coûte peu cher. Cette dose est vendue à 5 000 francs. Alors, il suffit d’utiliser 5 000 francs pour tomber vraiment dans un état désastreux, dans un état de crise d’overdose… », explique le commissaire principal de police.

Pour combattre l’importation et la consommation de la drogue Kush, qui continue d’endeuiller les familles en Guinée, les services spéciaux, par la voix du chef de division chargé de la lutte contre la drogue et les faux médicaments, ont réitéré une nouvelle fois leur ferme volonté de combattre ce fléau :

« Et donc, comme nous l’avons toujours dit, les bras resteront toujours vaillamment levés pour combattre ce fléau. Parce que dans les idéaux de notre Président de la République, le Général d’armée Mamadi Doumbouya, il y a le souci de la santé de sa population. Dans ses visions de développement socio-économique, cela ne peut être effectif que si nous avons une population juvénile en bonne santé. D’où le Secrétaire Général à la Présidence chargé des Services Spéciaux, M. Mohamed Lamine Simakan, a tapé sur la table, disant qu’il ne veut plus entendre parler de ce genre de drame comme ceux survenus les semaines passées. Donc, que les services de répression – a priori les services spéciaux – se lèvent et ne s’assoient plus, jusqu’à l’obtention des résultats souhaités », a-t-il rassuré.

Par ailleurs, les Services Spéciaux de lutte contre le crime organisé ont révélé que, autant les jeunes sont impliqués dans ce trafic, autant les vieilles personnes le sont aussi :

« Les produits que vous voyez ici ont tous été saisis à Boulbinet, dans des maisons particulières habitées même par des quinquagénaires, des personnes âgées de 50 ans, des quadragénaires, de 40 ans et quelques, ainsi que des jeunes », a-t-il précisé.

Pour finir, le commissaire principal de police a exhorté les citoyens à apporter leur contribution en fournissant des informations ou des indices permettant de mettre la main sur les réseaux de trafic de drogue en Guinée, afin d’obtenir les résultats attendus.

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