Industrie et Éducation : ouverture à Conakry de la 2e session du Comité de pilotage du PPPD

il y a 4 heures 22
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Le gouvernement guinéen, en partenariat avec Alteo Smart Alumina et l’ONUDI, a procédé ce mercredi 25 juin 2025 à l’ouverture de la deuxième session du Comité de pilotage du Projet de Partenariat Public-Privé pour le Développement (PPPD). La rencontre, tenue au Centre national de perfectionnement à la gestion (CNPG) à Donka, a été consacrée aux dernières étapes préparatoires en vue du lancement de l’École de formation aux métiers de l’alumine de Guinée (EFAG).

La cérémonie d’ouverture a été présidée par la ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Aminata Kaba. Dans son discours, elle a souligné les enjeux majeurs de cette session :

« Cette réunion vise à évaluer la mise en œuvre des recommandations de la première session, à faire le point sur les progrès accomplis, notamment les études sur les besoins en compétences, la cartographie des centres partenaires, et l’élaboration des fiches métiers. Il s’agit également de valider le plan opérationnel de la phase pilote de l’EFAG, prévue pour octobre, et de préparer la mobilisation de financements pour la phase principale du projet. »

Elle a également insisté sur l’urgence de finaliser plusieurs éléments essentiels :

« Il est crucial d’accélérer la finalisation des curriculums, la production des manuels pédagogiques, l’acquisition du matériel didactique et la définition d’un cadre rigoureux pour le recrutement des formateurs, des apprenants et des gestionnaires. L’objectif est de démarrer ce programme dès la prochaine rentrée académique. »

L’engagement réaffirmé des partenaires

Partenaire technique du PPPD, l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) a renouvelé son soutien au projet par la voix de son représentant en Guinée, Ansoumane Bérété :

« La création de l’EFAG marque une avancée significative. Elle permettra de former une main-d’œuvre hautement qualifiée, dans un contexte où le pays manque cruellement de soudeurs, de mécaniciens et d’électriciens industriels. Le projet illustre notre engagement à accompagner les États membres dans la valorisation de leurs ressources et la construction d’industries locales basées sur le potentiel humain. »

Il a par ailleurs appelé à une mobilisation accrue des financements publics et privés pour concrétiser cette ambition.

De son côté, Cécile Wazni, représentante du président du Groupe Alteo Holding — en charge de la construction de la future raffinerie de Kamsar — a rappelé l’impact direct du projet sur l’emploi :

« L’EFAG répond à un besoin urgent : doter la Guinée de compétences techniques dans le secteur de l’alumine. Notre raffinerie, en phase active, nécessitera plus de 850 postes à pourvoir dans divers domaines. Nous sommes pleinement engagés pour que cette main-d’œuvre soit prête dès le démarrage des opérations. »

Des recommandations transversales

Plusieurs ministres ont participé à cette rencontre, dont Djami Diallo, ministre de l’Environnement et du Développement durable. Elle a mis en exergue l’importance de concilier développement industriel et transition écologique :

« Ce projet représente une opportunité de création d’emplois verts. Alteo est reconnue pour sa maîtrise dans la gestion des résidus de bauxite, le recyclage des déchets industriels et le traitement des eaux. Ces savoir-faire seront intégrés dans les formations qualifiantes dispensées à l’EFAG. »

Elle a rappelé que la stratégie nationale vise la création de 15 000 emplois verts d’ici 2040, à travers la promotion de l’entrepreneuriat environnemental, le développement de métiers verts et la montée en compétences.

Alpha Bacar Barry, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, a quant à lui insisté sur la nécessité de pérenniser le modèle :

« Il faut éviter de faire de l’EFAG un simple projet à court terme pour Alteo. Ce serait un échec. D’autres entreprises minières ont essayé sans réussir à structurer durablement les formations techniques. L’ambition, c’est de créer un mécanisme durable de transmission du geste technique, de former les formateurs, les équipementiers et les animateurs de la chaîne de valeur. Voilà l’esprit de Simandou 2040. »

Une école tournée vers l’avenir

Les premiers diplômés de l’EFAG sont attendus pour intégrer la future raffinerie décarbonée d’Alteo Raffinerie Guinée, dont les infrastructures seront implantées à Kamsar. Ce projet d’envergure, à la croisée de l’industrie, de l’éducation et de l’environnement, pourrait bien dessiner les contours d’un nouveau modèle de développement pour la Guinée.

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