Incendie au marché d’Enco 5 : près d’une vingtaine de conteneurs consumés, des victimes appellent à l’aide

L’émotion était vive dans la matinée de ce lundi 03 mai 2024 au marché d’Enco 5 dans la nouvelle commune de Lambandji. Les victimes de l’incendie survenu la nuit dernière sont en pleurs sous le regard des passants curieux. Elles observent avec peine et désolation les détritus de leurs marchandises dans les conteneurs consumés par le feu. Thérèse Yomalo est l’une des nombreuses victimes. Elle vendait des mortiers, des pilons, des nattes traditionnelles, des tissus en forêt sacrée et beaucoup d’autres objets. Elle dit avoir enregistré une perte énorme.

« Hier j’étais ici jusqu’à 14 h. Je suis restée à la maison quand j’ai appris que le feu s’est déclaré et que mon conteneur était concerné. Le temps pour moi d’arriver ici, le feu a fini de tout consumer. Je suis rentrée du voyage pour l’achat des marchandises il y a trois jours. Je vends tout ici. Des mortiers, des forêts sacrées et beaucoup d’autres objets. Mais rien n’est sorti. A mon entendement, la valeur de mes marchandises perdues peut avoisiner 200 millions de francs guinéens », a révélé la victime.

Deux conteneurs séparent celui de Thérèse Yomalo et celui de Mohamed Keïta. C’est un jeune habillé dans un boubou violet et chaussé d’un repose-pied. Il est l’un des témoins oculaires de cet incendie.

« On était là quand le premier conteneur a pris feu. Pour ce début, on a tout fait pour stopper le feu en vain. C’est ainsi qu’il s’est développé et s’est propagé sur d’autres conteneurs. On n’a pu rien faire. C’est sous nos yeux impuissants que le feu a consumé nos marchandises », a-t-il témoigné.

Durant son témoignage, son visage est resté crispé, les yeux larmoyants. Dans le conteneur à produits cosmétiques de cette autre victime de l’incendie, rien n’est sorti.

« Moi je vendais des produits cosmétiques. L’huile pour femme, les montres, les mèches, les parfums entre autres. J’ai perdu beaucoup de marchandises, mais je ne peux pas vous faire le bilan maintenant. Mais retenez que je viens de perdre le fruit de dix années de dure labeur. Il y a des mèches ici qu’on vendait à 2 millions, d’autres entre 800 mille et 1 million 500 GNF », a ajouté Mohamed Keïta.

Thérèse Yomalo et Mohamed Keita demandent de l’aide aux autorités et aux personnes de bonne volonté. Ils ne savent plus à quel saint se vouer pour avoir totalement perdu leur principale source de revenus. Sur le terrain près d’une vingtaine de conteneurs sont partis en fumée. Les victimes sont nombreuses. Les dégâts sont énormes. Mais pour le moment, le bilan exhaustif n’est pas disponible. L’administrateur du marché d’Enco 5 nous a indiqué que selon ses informations, l’incendie est d’origine électrique.

Sékou Diatéya Camara