PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]

L’Association Guinéenne pour la Défense des Utilisateurs des Technologies Numériques (Aguiditen), en collaboration avec l’Association Guinéenne de la Presse en Ligne (AGUIPEL), a annoncé ce mardi 29 avril 2025, l’organisation d’un atelier de formation et d’une conférence-débat sur le thème : « L’Appropriation de l’Intelligence Artificielle par les Professionnels des Médias : Outils, Défis Éthiques et Meilleures Pratiques ».
Cette série d’activités se tiendra du 5 au 6 mai 2025 à la Maison de la Presse, suivie d’une conférence-débat le 7 mai. L’objectif affiché est «d’outiller les journalistes guinéens face aux mutations profondes du secteur médiatique, impulsées par l’intelligence artificielle (IA)».
« L’IA bouleverse nos façons de travailler, de produire et d’informer. Elle devient un outil incontournable. Ce n’est plus une option mais une nécessité », a déclaré Samory Keta, président du comité d’organisation, dans son discours introductif. Il a également insisté sur l’importance de former les professionnels pour « mieux comprendre les outils d’IA, en tirer parti et affronter les défis éthiques qu’ils soulèvent ».
Selon Oumar Camara, formateur principal et expert en IA, l’atelier réunira une soixantaine de participants : journalistes, rédacteurs, techniciens et étudiants en communication. L’idée est de les « sensibiliser à l’IA, leur apprendre à l’utiliser pour gagner en productivité et pertinence, mais aussi pour lutter efficacement contre la désinformation ».
Il souligne que « Le vrai enjeu aujourd’hui, ce n’est plus est-ce qu’il faut adopter l’IA, mais comment l’adopter de manière responsable ».
Poursuivant, cet expert en a évoqué trois défis auxquels la presse est confrontée à l’ère de l’IA :
1. La productivité : dans un contexte de surcharge informationnelle, l’IA permet de mieux traiter et diffuser l’information.
2. La crédibilité : elle aide à vérifier les faits face à la montée des contenus générés artificiellement.
3. L’éthique : elle soulève des questions sur les biais, le plagiat ou encore la place de l’humain dans la création de contenus.
Les organisateurs espèrent «l’élaboration d’une charte d’utilisation de l’IA dans les médias guinéens». Selon Almamy Samory Keïta, cette charte « servira de référence pour une pratique réglementée, éthique et responsable de cette technologie dans notre profession.»
Abdoulaye Bah, président de l’Aguiditen, a rappelé l’importance de cette démarche dans le cadre de la protection des consommateurs à l’ère numérique. «L’Organisation africaine des consommateurs nous recommande de multiplier la sensibilisation face à la montée de l’IA. Avec l’AGUIPEL, nous voulons former tous les segments de la presse : publique, privée, audiovisuelle, écrite et en ligne », a-t-il rappelé.
Même son de cloche chez le président de l’AGUIPEL, qui explique : « Il ne s’agit pas seulement de nos membres. Nous avons impliqué la RTG, le quotidien Horoya, les web TV… C’est une démarche inclusive pour qualifier toute la presse guinéenne.» a souligné Amadou Tham Camara.

Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la Journée internationale de la liberté de la presse, célébrée chaque 3 mai. Pour les organisateurs, c’est une occasion stratégique de renforcer les capacités des médias guinéens afin qu’ils soient au diapason des enjeux technologiques.