Guinée : sans salaire depuis deux mois, plusieurs fonctionnaires dans une situation exécrable

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C’est une situation insupportable. Des centaines de fonctionnaires d’État, au niveau des départements ministériels, sont sans salaires depuis deux mois.

Bien que la situation ne fasse pas grand bruit, mais le malaise est perceptible chez certains agents de l’Etat, notamment ceux qui sont au billetage.

Selon le chargé de communication du SLECG, Mohamed Bangoura, qui a confirmé l’information, cette situation fait suite aux instructions que l’ancien de la fonction publique avait donné à ceux qui étaient au billetage, à l’effet d’ouvrir un compte bancaire afin d’y être virés.

Roméo précise que c’est une démarche qui s’inscrivait dans l’optique d’avoir un seul fichier unique et efficace des agents de l’État.

La plupart des fonctionnaires concernés sont parvenus à créer des comptes, mais leurs salaires restent bloqués depuis deux mois.

« Nous ne comprenons pas le motif pour lequel ces salaires continuent à être bloqués. Est-ce que c’est la méconnaissance administrative de certains DRH ? Ou si c’est fait sciemment pour pouvoir se remplir les poches ? On ne sait pas. Une chose reste claire, il y a des milliers de fonctionnaires qui ne perçoivent pas leurs salaires depuis deux mois », a déploré le syndicaliste.

Interrogé à la suite du syndicaliste, un fonctionnaire, en service au département de l’enseignement pré-universitaire a évoqué leur souffrance.

« C’est une souffrance énorme pour la plupart des fonctionnaires qui sont au billetage parce qu’il y a des gens qui sont en location, ils ont des dépenses… autant de charges auxquelles on ne peut pas échapper. C’est une situation misérable pour ceux qui sont payés au billetage parce que jusqu’à présent on n’a pas été appelé pour la paie. Imaginez-vous deux mois d’impayés avril et mai. Pourtant, par le passé, on payait le 05 de chaque mois pour ceux qui sont au billetage, ceux qui sont au virement à partir du 25 de chaque mois », a-t-il indiqué sous-couvert d’anonymat.

D’après lui, c’est l’État qui en est le principal responsable. C’est pourquoi il en a interpellé le président de la transition dans ce sens.

Le syndicat n’exclut pas de s’impliquer si jamais les délégations syndicales des départements concernés venaient à solliciter son soutien.

Alhassane Fofana

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