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Il y a trois jours, l’Office de Régulation des Agences de Sécurité et de Protection Civile lançait le processus de démantèlement des sociétés de sécurité privée qui exercent dans l’illégalité.
Cette première opération a débouché sur l’interpellation de près d’une dizaine de responsables d’agences qui tardent à se conformer aux règles qui régissent le fonctionnement de ce secteur.
Les concernés ont été entretenus ce vendredi par le directeur général de l’ORASPC dans les locaux de son service au centre-ville de Kaloum. Ce fut une réunion d’échanges de près de 2 heures.
À cette occasion, Moussa Tatakourou Diawara leur a dit ses quatre vérités par rapport à sa volonté d’assainir le secteur de la sécurité privée en Guinée.
« C’était important parce qu’ils ont dit beaucoup de choses au niveau de la DPJ dans leurs auditions. Certains ont dit avoir essayé de se mettre en règle, d’autres ont affirmé qu’ils ne nous connaissent pas. Donc il était important que ceux-là, avant toute libération conditionnelle, viennent vers nous pour comprendre tout ce que nous sommes en train de faire pour l’assainissement total de ce secteur. On a échangé avec eux. Vous avez vu l’atmosphère qui était dans la salle. Chacun de nous a eu droit à la parole. Ce fut un échange fructueux. Et moi je pense que derrière ça, ils n’auront d’autre choix que de se mettre en règle pour qu’ils aient la paix afin d’exercer aussi comme les autres qui sont déjà dans les normes », a-t-il expliqué.
Des bureaux de l’ORASPC, les responsables des sociétés démantelées ont été renvoyés vers la DPJ. Pas pour être gardés, mais pour signer des engagements dans le but de se mettre en règle dans un meilleur délai. Ils ont ainsi été dispensés de poursuite judiciaire pour ce début.
« Nous, nous étions prêts à déférer leurs dossiers mais eu égard à la bonne volonté affichée par chacun d’entre eux, nous avons jugé nécessaire de leur accorder un sursis afin qu’ils signent un engagement dans un premier temps, soit de se mettre en règle dans un délai déterminé, soit de faire une cessation de toute activité en lien avec la sécurité jusqu’à ce qu’ils obtiennent les autorisations administratives de fonctionnement et agréments pour exercer. Ceux qui ne vont pas s’y soumettre seront traduits devant les juridictions compétentes pour qu’ils répondent de leurs forfaiture », a averti Moussa Tatakourou Diawara.
Julien René Bangoura est l’un des acteurs concernés par cette interpellation. Il est convaincu du bien fondé du combat mené par l’ORASPC et s’engage à s’inscrire dans la logique de l’assainissement du secteur de la sécurité privée en Guinée.
« Nous sommes obligés de souscrire à l’assainissement de ce secteur, de la sécurité privée. Parce qu’ils ont commencé à faire cette descente-là avant-hier. Ils ont tenu à nous garder hier à la DPJ, chose qu’on trouvait anormale et tout. Donc ce matin, on nous a demandé de passer à l’ORASPC pour venir s’entretenir avec le directeur. Et voilà, on essayera de se mettre à jour, de rentrer dans les normes. On s’engage et on est obligé si on veut continuer à évoluer dans ce secteur », a-t-il dit.
Les échanges ont eu lieu en présence de quelques officiers de police judiciaire. Ceux-ci appuient l’ORASPC dans la réussite de cette opération de démantèlement qui va se poursuivre la semaine prochaine sur d’autres sites, a promis Moussa Tatakourou Diawara.
Sékou Diatéya