Guinée : les ONG des droits humains appellent à la mise en œuvre des 257 recommandations de l’EPU d’ici 2030

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Un mois après la 49e session de l’Examen périodique universel (EPU), tenue le 29 avril 2025 à Genève, au cours de laquelle 257 recommandations ont été adressées à la Guinée, les ONG des droits humains passent à l’action. Ce jeudi 29 mai, à travers une déclaration commune lors d’une conférence de presse, elles ont lancé un appel fort à l’endroit des autorités nationales pour une mise en œuvre intégrale de ces recommandations à l’horizon 2030.

« Nous saluons la participation active de la délégation guinéenne devant le Conseil des droits de l’homme lors de la session de l’EPU à Genève. Cela reflète une volonté politique de coopération avec les mécanismes internationaux des droits humains. Lors de cet examen, la Guinée a reçu 257 recommandations couvrant l’ensemble des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, y compris les droits des femmes, des enfants et des personnes vulnérables. Ces recommandations constituent une feuille de route essentielle pour renforcer l’état des droits, réduire les inégalités et améliorer les conditions de vie des populations guinéennes », a déclaré Ousmane Diané, chargé des plaidoyers à la Fédération guinéenne des personnes handicapées.

Dans son intervention, Ousmane Diané a mis en avant plusieurs axes prioritaires identifiés lors de l’EPU, parmi lesquels :
La lutte contre les disparitions forcées ;
L’amélioration des conditions de détention;
La garantie de la liberté de la presse, de la liberté d’expression et du pluralisme politique ;
La ratification du Protocole de Paris relatif au statut des institutions nationales indépendantes des droits de l’homme (INDH) ;
La conduite diligente des enquêtes sur les violations des droits humains, dans des délais raisonnables, afin de permettre aux victimes d’obtenir justice et réparation.

Avant d’ajouter : « Nous appelons et encourageons l’État guinéen à accepter sans réserve les 257 recommandations adressées à la Guinée lors de la session de l’EPU, et à les traduire en actions prioritaires d’ici 2030.»

Si l’acceptation des recommandations constitue une étape importante, la société civile insiste sur la nécessité d’un cadre de mise en œuvre rigoureux. « Cependant, nous insistons sur le fait que l’acceptation des recommandations ne saurait suffire. Leur mise en œuvre requiert une volonté politique réelle, axée sur l’élaboration et l’adoption d’un plan national de mise en œuvre, doté de ressources adéquates et d’indicateurs mesurables. Il est impératif de créer un mécanisme de suivi transparent et inclusif, intégrant la participation active des organisations de la société civile, des partenaires techniques et des citoyens », a poursuivi M. Diané.

Il a par ailleurs plaidé pour une « priorisation effective des recommandations au sein des politiques publiques, en tenant compte des réalités locales », avant de lancer un appel à « une vigilance citoyenne accrue et à une concertation permanente entre les institutions publiques, les acteurs de la société civile et autres parties prenantes. »

Et de conclure : « Le respect des droits humains n’est pas seulement une exigence juridique. Il est aussi le socle d’un développement durable, équitable et pacifique. »

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