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Le premier vice gouverneur de la banque centrale de la République de Guinée (BCRG) Mohamed Lamine Conté, a évoqué la conduite de la politique monétaire de cette institution financière, dont la mission principale demeure la maîtrise de l’inflation.
C’était à la faveur d’une cérémonie de présentation du rapport annuel du FMI, mercredi 29 novembre, sur les résultats des études menées sur les économies au Sud du Sahara et les perspectives.
D’abord, le numéro 2 de la BCRG, pour assouplir les conditions monétaires, a fait savoir que cela s’est traduit par la baisse du taux directeur de 50 points de base, passant ainsi de 11,5% à 11,0% et la baisse du taux des réserves obligatoires de 200 points de base pour se situer à 13,0%, contre 15,0% auparavant.
Du côté de la croissance économique, il indique que le taux de croissance économique devrait se situer à 5,7 % en 2023 et à 5,4% en 2024, contre une croissance de 5,5% en 2022.
Selon lui, ce niveau serait porté par la bonne tenue des activités dans tous les secteurs, particulièrement le secteur minier.
« Nombreuses actions sont entreprises dans le domaine de la politique monétaire et de change dans le but d’améliorer le pouvoir d’achat des populations guinéennes et de participer à la création d’une croissance soutenue et inclusive pour le bonheur du peuple de Guinée, comme le recommande le FMI. Sur le plan national, avant même que le FMI n’annonce des perspectives plus favorables au niveau global, les autorités guinéennes prévoyaient déjà une amélioration de l’activité économique nationale à moyen terme. Cette bonne performance projetée, s’explique par la poursuite de la mise en œuvre des différents programmes de développement, singulièrement le Programme de Référence Intermédiaire (PRI) 2022- 2025, le Plan de Relance Economique (PRE) 2022-2025 et des reformes en cours dans le secteur minier. Ainsi, le taux de croissance économique devrait se situer à 5,7 % en 2023 et à 5,4% en 2024, contre une croissance de 5,5% en 2022. Ce niveau serait porté par la bonne tenue des activités dans tous les secteurs, particulièrement le secteur minier. Concernant l’évolution des prix, les perspectives indiquent une nette amélioration du taux d’inflation qui se stabiliserait, à moyen terme, à un chiffre, en raison notamment, de l’appréciation continue du franc guinéen par rapport aux principales devises, résultant du renforcement des mesures de rapatriement des recettes d’exportations ; l’amélioration continue des infrastructures routières dans le pays ; de l’accroissement de la production agricole liée aux campagnes agricoles et de l’amélioration de la production d’électricité dans les régions administratives du pays », a-t-il lancé.
Aussi, en dépit de l’incertitude, liée aux conflits russo-ukrainiens et plus récemment entre Israël et le Hamas, et de la persistance des perturbations de la chaîne d’approvisionnement dans certaines régions, il laisse entendre que l’inflation en Guinée est restée maîtrisée, contrairement à la plupart des pays africains.
« En glissement annuel, l’inflation au niveau national est revenue à 4,8% en septembre 2023 après avoir atteint 5,0% en août 2023 et 5,3% en juillet 2023. Les projections indiquent que le pic de l’inflation est derrière nous », a-t-il conclu.
Saidou Barry