PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
La Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs et défenseuses des droits humains et d’autres experts des Nations-Unies ont rendu publique ce mardi 24 juin 2025 une communication relative aux allégations d’enlèvement, de disparition forcée et de torture à l’encontre des défenseurs des droits humains en Guinée.
Ils sont longuement revenus sur la mésaventure qu’avait connue le coordinateur national des Forum des Forces Sociales de Guinée, Abdoul Sacko et celle que des leaders du FNDC comme Oumar Sylla alias Foniké Mengue et Billo Bah sont en train de traverser.
Avant sa publication ce mardi, rappelle la rapporteuse spéciale, la communication avait été transmise au gouvernement guinéen le 23 avril 2025 et est restée confidentielle durant 60 jours afin de permettre à celui-ci de répondre.
Malheureusement, a-t-elle regretté, le gouvernement n’a pas répondu dans ce délai. La Rapporteuse spéciale déplore que, depuis l’envoi de la communication, aucune enquête n’ait été ouverte par les autorités guinéennes sur les allégations d’enlèvement, de disparition forcée et de torture à l’encontre du défenseur des droits humains Abdoul Sacko.
Elle a également rappelé que près d’un an après leur enlèvement, le sort des défenseurs des droits humains comme Oumar Sylla alias Foniké Mengue et Mamadou Billo Bah ainsi que le lieu où ils se trouvent demeurent inconnus.
Dans cette communication donc, la rapporteuse spéciale et les autres experts des Nations Unis expriment de graves préoccupations quant à ces allégations d’enlèvement, de disparition forcée, de torture et de mauvais traitements infligés à M. Sacko, ainsi qu’aux allégations de disparition forcée prolongée de M. Sylla et M. Bah.
Selon eux, si ces allégations s’avéraient confirmées, le gouvernement guinéen aurait gravement violé les droits humains fondamentaux et ses engagements en matière de droit international des droits de l’homme, y compris la prohibition de la disparition forcée et de la torture.
Ils disent être particulièrement préoccupés par le fait qu’à leurs yeux, ces disparitions forcées semblent illustrer une tendance qui viserait à faire taire les membres de la société civile, de l’opposition politique et de la dissidence et les dissuader de s’exprimer, manifester pacifiquement, se réunir et participer à la vie publique et politique en Guinée.
Sékou Diatéya