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Les services spéciaux guinéens ont présenté ce mercredi 30 juillet 2025, à Kaloum, un individu accusé d’usurpation de titre et de fonction. Il s’agit d’Ibrahima Camara, alias « Doubayabi », qui se faisait passer pour un agent des renseignements à la Présidence de la République, prétendant entretenir des liens étroits avec le général Amara Camara, actuel ministre secrétaire général de la Présidence.
Lors de la présentation à la presse, le commissaire Foromo Soropogui a expliqué les circonstances de l’interpellation. Selon lui, le suspect a tenté d’intervenir auprès du commissaire urbain de Kindia pour obtenir la libération du fils de son cousin, arrêté pour des actes de vandalisme, en se présentant comme « directeur général chargé des renseignements à la Présidence. »
« Les agents ont cherché à vérifier ses affirmations et ont rapidement découvert qu’il mentait. Il a été interpellé par l’unité BAC, puis transféré à nos services pour enquête », a précisé le commissaire Soropogui.
Une fois placé en garde à vue, Ibrahima Camara aurait reconnu les faits. Les vérifications menées ont permis de confirmer qu’il n’est ni agent de la Présidence ni connu des services de renseignement officiels.
« Il a sciemment tenté de se faire passer pour un proche du général Amara. Ce sont des faits graves. Il devra répondre devant la justice pour ‘’usurpation de titre, usage de faux et tentative de trafic d’influence’’», a souligné le commissaire.
Selon les enquêteurs, le suspect portait un badge — à l’envers — accroché à sa chemise, pour crédibiliser son identité fictive. « Il cible des personnes vulnérables ou peu informées pour obtenir des avantages. C’est un mode opératoire typique des usurpateurs », a ajouté Soropogui.
Interrogé sur les faits, Ibrahima Camara a tenté de minimiser son implication en ces termes : «je suis informateur du général, on se connaît bien. Mais, je n’ai jamais dit que j’étais agent des renseignements. J’étais au commissariat de Kindia pour rencontrer quelqu’un qui me défendait, car j’avais reçu des menaces. Là-bas, on m’a dit que ma connaissance avait brisé le pare-brise d’un autre. Quand on m’a demandé ce que je faisais, j’ai répondu que je fais des prières et que je suis informateur du général Amara. »
À ce stade de l’enquête, aucune complicité n’a été établie. Le commissaire Soropogui a assuré que le suspect « a agi seul et en toute connaissance de cause. »