Guinée : Ahmed Kanté parmi les signataires d’un pacte historique pour la stabilité sociale et économique du pays (Ahmed Bah)

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La Guinée franchit un cap majeur dans sa marche vers une gouvernance plus inclusive et apaisée. Au cours d’une cérémonie solennelle présidée à Conakry par le ministère du Travail et de la Fonction publique – appuyée par le Conseil National du Dialogue Social (CNDS) ce vendredi 29 Mai, le pays s’est doté d’un Pacte de Stabilité pour la Croissance et le Progrès Social. Cet acte historique marque l’engagement des trois piliers du monde du travail, à savoir l’État, les employeurs et les travailleurs à œuvrer ensemble pour un climat social durable et une croissance économique équitable.

Ce pacte est le fruit d’un processus engagé depuis le 4 octobre 2023, date de signature d’un Accord tripartite posant les bases d’une Charte nationale de dialogue social, instrument de régulation voulu par les autorités de la transition, sous l’impulsion du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD). 

L’article 11 de cette charte prévoit explicitement la mise en place d’un tel pacte, consolidant ainsi un cadre de concertation permanent et institutionnalisé entre les acteurs du monde du travail.

Dans un contexte où les tensions sociales, les grèves et les conflits professionnels fragilisent depuis des années le tissu économique guinéen, la signature de ce pacte apparaît comme une véritable bouffée d’oxygène. Le ministre du Travail, M. Faya François Bourouno, a d’ailleurs annoncé, au nom du gouvernement, la création prochaine d’un Observatoire national des relations professionnelles, chargé d’anticiper et de désamorcer les tensions dans le monde du travail.

Parmi les voix fortes qui se sont exprimées à cette occasion, Ahmed Kanté, président de la Fédération patronale des guinéens du secteur minier (FEPAMGUI), a salué cette avancée comme une étape décisive vers une société apaisée et économiquement stable.

« La signature de ce pacte de stabilité marque un pas décisif dans la pacification de la vie sociale et économique du pays, en ce sens qu’il résulte du dialogue tripartite instauré par le CNRD, dont le résultat est aujourd’hui nettement salué », a-t-il déclaré.

Pour cet acteur majeur d’un secteur minier guinéen, souvent sujet à des tensions entre exploitants et travailleurs, ce pacte est un prolongement logique des efforts déjà consentis pour stabiliser le climat social. M. Kanté a cité notamment la signature de la convention collective du secteur des mines, carrières et industries associées, qui constitue, selon lui, un socle de confiance entre les parties prenantes.

« Le respect de cette convention collective et de la grille salariale qui l’accompagne est un gage de paix et de tranquillité, tant pour les travailleurs que pour les employeurs. C’est l’harmonisation de ces intérêts qui permettra aux activités minières de se dérouler dans un climat serein. Une convention collective comme la nôtre s’inscrit en droite ligne de ce pacte de dialogue », a-t-il ajouté.

Ce pacte emboîte une dynamique soutenue par le Bureau International du Travail (BIT), partenaire stratégique de la Guinée dans cette réforme. Grâce à cet accompagnement technique et institutionnel, le pays met en place des outils de gouvernance sociale alignés sur les standards internationaux en matière de dialogue tripartite et de justice sociale.

La signature de ce pacte ouvre désormais la voie à une ère nouvelle pour les relations du travail en Guinée, fondée sur la confiance mutuelle, le respect des engagements et une volonté commune d’éradiquer les conflits sociaux par la prévention, la concertation et la transparence.

La balle est désormais dans le camp des acteurs pour en assurer la mise en œuvre effective. Mais une chose est sûre : la Guinée a pris un virage historique, et l’espoir d’un avenir plus serein est permis.

Ahmed BAH 

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