Gouvernance du CNDD : quand Marcel a voulu arrêter Bafoe

il y a 11 mois 140
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Le général Ansoumane Camara a fait des révélations sur Marcel, prouvant le type de personnalité qu’était cet homme lors du règne du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) en 2009. Répondant à une question de Me. Almamy Samory Traoré qui cherchait à savoir s’il connaît Marcel Guilavogui, le général Ansoumane Camara a affirmé qu’il l’a connu dans une situation compliquée.

C’était le jour où Marcel a voulu le mettre aux arrêts alors qu’il était plus gradé que lui : “Lors d’une manifestation de soutien au CNDD au stade, Marcel a voulu m’arrêter. J’étais chargé de mettre le dispositif de sécurité pour ne pas que les gens débordent. Marcel est venu en précurseur, voir le dispositif [mis en place]. Moi, j’étais lieutenant plein, Marcel était sous-lieutenant. Il est venu, au lieu de dire “mon lieutenant”, il a dit “eh toi, viens ici”. Il l’a dit une fois, deux fois, je n’ai pas répondu. C’est ainsi qu’il a ordonné de m’arrêter. Puisque j’étais avec un groupe, ça a failli provoquer un choc. Makambo lui a dit ceci : “attention, lui c’est l’ami de ton oncle (le capitaine Dadis, ndlr). Arrêtes. Si le président apprend ça, il ne sera pas content.” Finalement Makambo a su le calmer”.

Mais Bafoe, qui voyait son honneur bafoué, parce qu’humilié par un subordonné, devant des civils, n’a pas voulu laisser passer cet affront : “j’ai pris le risque, je me suis énervé. Je me suis senti ridiculisé. Parce que c’était devant le public, devant des civils. Je l’ai suivi, je suis allé au camp [Alpha Yaya]. C’était, si j’avais la chance de rencontrer le président ou le ministre de la Défense, de porter plainte. Je suis parti trouver que le président dormait, le ministre de la Défense aussi. Je me souviens ce jour là, j’ai trouvé les deux commandants qui venaient d’être nommés, c’étaient des commandos chinois. Il s’agit notamment d’Abdoulaye Kéita, actuel chef d’état-major adjoint de l’armée de terre. Ils ont dit non, il n’y en a que  trois qui commandent Marcel là-bas. C’est le président, le ministre de la Défense et Toumba. Je ne connaissais pas Toumba. Je suis allé porter plainte à son niveau. Ce jour, Toumba a réglé le problème. J’ai été très satisfait.”

Lire l'article en entier