FEEM 2025- Face aux critiques, Mognouma défend le prix spécial au général Doumbouya : « il le mérite »

Lors d’un point de presse organisé ce jeudi, l’Administrateur général du Forum Economique de l’Emergence Magazine (FEEM), Lamine Mognouma Cissé, s’est exprimé sur les critiques entourant l’attribution du prix spécial au Président Mamadi Doumbouya pour son engagement contre la corruption.

Assumant pleinement ce choix, le journaliste et chroniqueur de l’émission « On refait le monde » au groupe Djoma Médias, a affirmé que cette distinction était une reconnaissance d’une volonté politique sans précédent en Guinée.

Face aux interrogations des journalistes, Lamine Mognouma Cissé s’est montré catégorique : il assume pleinement ce choix et reste insensible aux critiques.

« Je n’ai jamais été affecté par cette critique. Pas du tout. Je l’ai vu chez certains de nos confrères, mais cela fait plus de 15 ans que je critique les gens et que j’apprécie aussi les actes posés par les pouvoirs publics. En retour, je ne dois pas être affecté par des appréciations sur les actes que moi je pose. »

Un choix assumé et justifié

Pour Lamine Môgnouma Cissé, cette distinction n’est en aucun cas une faveur ou un geste de complaisance. Il s’agit d’une reconnaissance de la volonté politique du Chef de l’État dans la lutte contre la corruption, un combat qui, selon lui, est crucial pour le développement du pays.

« Un choix est toujours sujet à critique. Mes critères ne peuvent pas être forcément les vôtres. Mais nous sommes en harmonie avec notre conscience par rapport à ce prix attribué au Président, c’est parce qu’il le mérite. C’est la reconnaissance d’une volonté politique et l’encouragement d’une personne qui a pris une décision forte. »

L’Administrateur général du FEEM a mis en avant les actions concrètes menées sous la gouvernance de Mamadi Doumbouya, notamment la mise en cause et l’arrestation de hauts responsables accusés de corruption.

« Nous savons ce que coûte la corruption à nos pays, aux États africains. Et donc, lutter contre la corruption, c’est aider le pays à se développer. Ce qui est incontestable malgré toute opinion, c’est qu’il y a une volonté politique que je n’ai jamais vue en Guinée », avant de lancer tout de même : « Vous ne pouvez pas me dire que c’est fortuit, que c’est banal qu’un Président décide d’envoyer un Directeur de la douane en prison. On ne peut pas me dire que cela relève d’un fait divers quand un ministre est limogé pour des faits présumés de corruption, que des directeurs sont renvoyés et traduits devant les tribunaux. »

Lamine Môgnouma Cissé, a également insisté sur le fait que cette dynamique doit être encouragée et renforcée pour éviter un retour en arrière dans la gouvernance du pays.

Des critiques qu’il juge infondées

Revenant sur les attaques dont lui et son équipe ont fait l’objet après l’attribution du prix, Lamine Môgnouma Cissé a estimé que certaines critiques ne sont que des prétextes pour des règlements de comptes personnels.

« Malheureusement, ce qui est regrettable dans ce pays, c’est que les gens laissent l’essentiel pour s’attaquer à ce qui n’est pas important. On a profité d’une situation pour régler des comptes. Mais si c’est le cas, vous n’avez pas besoin de passer par quelqu’un », a-t-il laissé entendre.

Concernant une éventuelle rencontre avec Mamadi Doumbouya, il dément toute manœuvre opportuniste et affirme que ce prix a été décerné en toute indépendance. Pour le moment dira plus loin, le prix n’a pas été donné au Président pour qu’on lui et son équipe rencontrent le Général Président.

« Nous lui avons donné parce qu’il le mérite. Alors s’il souhaite nous rencontrer, nous sommes Guinéens, et quel Guinéen refuserait de rencontrer un Chef d’État ? Même ses opposants les plus irréductibles veulent le rencontrer, mais ils disent qu’ils ont tout fait, sans succès. Alors pourquoi critiquer ceux qui veulent le voir ? », a-t-il interrogé avant de poursuivre : « Le Président vous appelle dix fois, vous ne le rencontrez pas, mais vous espérez que la onzième fois sera la bonne ! Tout le monde doit pouvoir rencontrer un Président de la République, parce que c’est lui la solution de tous les problèmes. »

Un appel à poursuivre la lutte contre la corruption

Lamine Môgnouma Cissé conclut en exhortant le Chef de l’État à poursuivre sur cette voie, malgré les résistances et les critiques. « Monsieur le Président, ce prix, vous le méritez ! Nous apprécions ce que vous faites, la volonté que vous avez pour lutter contre la corruption et nous vous encourageons à ne pas trembler. Nous vous demandons, comme vous l’avez dit, de ne pas dévier, de rester sur ce chemin-là ».

L’Administrateur général du FEEM a plus loin insistésur la nécessité d’améliorer et d’affiner les procédures de lutte contre la corruption afin de garantir leur efficacité. Au fur et à mesure penses-tu, qu’il faudra qualifier la procédure et le travail de ceux qui sont commis à cette tâche.

« La lutte contre la corruption doit être encouragée et reconnue, quel que soit le contexte politique », a conclu Lamine Mognouma Cissé.

Sâa Robert Kooundouno

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