PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
Contraint de respecter ses obligations contractuelles sous peine de sanctions et de pénalités financières, Karpowership (KPS) a affrété en urgence un second navire pour pallier un déficit de 20 MW constaté par le Ministère de l’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures. Cette décision fait suite à une réunion stratégique entre les autorités Guinéennes et les dirigeants de l’Électricité de Guinée (EDG), au cours de laquelle il a été établi que KPS ne respectait plus l’engagement de fournir 150 MW garantis à cause d’une panne affectant quelques Groupes du bateau, le KPS 5.
Un déficit sous surveillance, une réaction immédiate de KPS
En vertu du Power Purchase Agreement (PPA) signé avec l’État guinéen, KPS était tenu d’injecter 150 MW d’électricité dans le réseau national. Toutefois, un incident technique sur l’un des groupes électrogènes du KPS 5 a conduit à une réduction significative de cette puissance, menaçant le plan de production.
Face à cette situation, le Ministère de l’Energie a exigé des mesures correctives immédiates, sous peine d’appliquer les clauses de pénalités prévues par le contrat. En réponse, KPS a pris l’initiative de dépêcher un second navire, le KPS 24, d’une capacité de 110 MW, qui est déjà arrivé dans les eaux guinéennes et dont le raccordement est en cours.
Un redéploiement intégralement financé par KPS
Dans un souci de conformité contractuelle, KPS a assumé tous les coûts liés à l’affrètement, à l’exploitation et au raccordement du KPS 24. L’entreprise couvrira également :
• Les taxes et redevances d’exploitation,
• Les frais techniques d’intégration au réseau,
• Les réparations et compensations en cas d’incidents liés au raccordement.
Par ailleurs, un audit technique indépendant sera lancé pour établir la nature exacte de la panne sur le KPS 5, déterminer sa viabilité à long terme et s’assurer que la gestion de cette situation soit menée en toute transparence.
Une réserve stratégique pour anticiper les évolutions de la demande
Si l’arrivée du KPS 24 permet de rétablir l’équilibre contractuel, elle offre également à la une marge de manœuvre énergétique supplémentaire. En effet, avec 110 MW de capacité installée, dont 20 MW destinés à compenser le déficit initial, nous disposons désormais d’une réserve de 80 MW. Cette réserve stratégique pourra être exploitée sans surcoût pour l’État, garantissant ainsi une meilleure flexibilité dans la gestion des fluctuations de la demande.
Une transition énergétique maîtrisée et des projets d’envergure en cours
Si cette solution assure la continuité de l’alimentation en électricité à court terme, la Guinée poursuit en parallèle un programme ambitieux de renforcement de sa production nationale. Parmi les projets structurants en cours figurent :
• La finalisation du barrage hydroélectrique d’Amaria (300 MW), un jalon clé pour la souveraineté énergétique du pays,
• La mise en service imminente des micro-barrages de Keno et de Loffa, qui amélioreront l’électrification rurale,
• La construction d’une centrale thermique de 50 MW à Boké et d’une unité de 40 MW à Kankan,
• L’implantation d’un mix énergétique solaire de 300 MW, en phase de déploiement.
Une volonté gouvernementale affirmée
L’intervention du Ministère de l’Énergie et d’EDG dans ce dossier souligne la fermeté du gouvernement guinéen dans l’application stricte des engagements contractuels avec ses partenaires énergétiques.
En imposant à KPS d’assumer seul les conséquences de son manquement, l’État guinéen démontre sa volonté de garantir une fourniture énergétique fiable, tout en évitant que le poids des déficits contractuels ne pèse sur les finances publiques.
Grâce à une gestion rigoureuse et une vision stratégique à long terme, la Guinée se positionne ainsi sur la voie d’une autosuffisance énergétique durable, combinant judicieusement hydroélectricité, solaire et thermique pour répondre efficacement aux défis du secteur.
Le Ministre nous a informés par voie téléphonique qu’une défaillance technique affectant deux groupes électrogènes du navire de 150 mégawatts a entraîné une réduction de 20 mégawatts sur le réseau électrique. En conséquence, il a été exigé de KPS qu’il se conforme sans délai aux stipulations contractuelles en vigueur. Face à l’absence d’alternative immédiate, et dans l’attente de la remise en état des unités en panne, la décision a été prise d’affréter un second navire afin de pallier ce déficit et d’assurer la stabilité du réseau et cela sous la responsabilité de KPS pour éviter les sanctions conformément au contrat.
Toutefois, il convient de préciser que l’ensemble des charges afférentes, incluant les coûts liés à l’affrètement du second navire, les droits de douane ainsi que les taxes applicables, sera entièrement pris en charge par KPS. Le Gouvernement, en effet, n’a contractuellement requis qu’un seul navire de 150 mégawatts et ne saurait assumer les surcoûts engendrés par cette situation. Néanmoins, il est important de reconnaître que, malgré toutes les précautions prises, il s’agit de machines, et que des pannes peuvent survenir de manière inévitable à certains moments. Les travaux continuent pour remettre en l’état les deux groupes en panne et le départ du second navire sera de mise.
Mosaiqueguinee.com