PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
C’était dans les tuyaux, c’est désormais chose faite. Les sinistrés de l’explosion du dépôt principal des hydrocarbures de Kaloum retrouvent le sourire, près de deux ans après le drame.
Ce vendredi 5 décembre 2025, le Gouvernement guinéen, à travers le ministère de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, en collaboration avec le ministère de l’Économie et des Finances, a procédé au lancement de la mise en œuvre du Protocole d’Accord portant sur l’utilisation des ressources de la Facilité de crédit rapide (FCR) du Fonds monétaire international (FMI).
D’un montant de 5 millions USD (soit 42,625 milliards GNF), il s’agit d’un fonds spécifiquement alloué à la prise en charge économique des ménages impactés par l’incendie tragique qui a secoué la commune de Kaloum le 18 décembre 2023. Son objectif est d’assurer la relance économique durable de ces familles par le financement et l’accompagnement technique de 100 microprojets générateurs de revenus, sur une période de 24 mois.
« Ce crédit exceptionnel de 5 millions de dollars est destiné à soutenir la résilience économique des femmes sinistrées. La facilité de crédit rapide que nous lançons aujourd’hui n’est pas une assistance ponctuelle, comme c’était le cas avec l’accompagnement des populations. Il s’agit d’un mécanisme structuré et productif conçu pour permettre aux ménages impactés de relancer leurs activités économiques et de retrouver leur autonomie. Grâce à ce dispositif, 100 microprojets générateurs de revenus seront financés au profit exclusif des femmes officiellement identifiées. Il est important de préciser qu’il ne s’agit pas d’un don, mais d’un microcrédit responsable qui encourage l’initiative privée, la discipline financière et la création de richesses. C’est pourquoi chaque bénéficiaire aura la responsabilité de présenter un projet payable et d’assurer le remboursement du crédit afin de garantir la rotation et la durabilité du fonds », a précisé la ministre Charlotte Daffé.
En s’adressant aux bénéficiaires, la ministre a invité à « la rigueur, la responsabilité et la détermination ».
« Cette facilité représente pour vous une chance réelle de reconstruction et d’autonomisation. (…). La réussite de chaque microprojet aura un impact direct sur la relance économique de toute la communauté. Donc, s’il vous plaît, ne pensez pas que c’est le gouvernement qui a donné », a-t-elle lancé.
Si le programme est financé par le Fonds monétaire international (FMI), il implique une responsabilité et une implication particulière de la Guinée. À travers le FAAEFF, le ministère de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables est chargé de la mise en œuvre du plan d’utilisation, de la sélection des bénéficiaires et de la gestion globale du programme.
Le ministre de l’Économie et des Finances, Mourana Soumah, a précisé que pour lui conférer une gestion transparente et traçable des ressources, « un protocole d’accord a été conclu entre le ministère de la Promotion féminine et la BCRG ».
Il ajoutera, à cet effet, que « les fonds sont confiés au FAAEFF, qui joue à la fois le rôle de mécanisme de financement et d’accompagnement des bénéficiaires en collaboration avec des institutions de microfinance ».
« Ce dispositif garantit une utilisation rigoureuse des ressources, qui favorisera l’inclusion financière et soutiendra les activités viables, tout en renforçant l’autonomisation économique des femmes, des jeunes filles et la capacité de remboursement des bénéficiaires. Il permettra également de financer au moins 100 microprojets viables portés par des sinistrés et personnes vulnérables, afin de soutenir leur insertion socio-économique durable à travers des activités génératrices de revenus dans les secteurs à fort potentiel local. Ainsi, il contribuera à renforcer l’autonomie économique, à créer des emplois, à promouvoir la résilience communautaire et le développement économique. Il vous souviendra que cet accident a eu des répercussions très sérieuses sur les fondamentaux économiques de la Guinée. (…). Ce programme traduit la volonté du gouvernement de placer la dignité, la résilience et l’inclusion sociale au cœur de l’action publique », a-t-il indiqué.
Pour sa part, le représentant du Fonds monétaire international, présent à cette cérémonie de lancement, s’est réjoui de l’aboutissement de ce programme. Il a ainsi réitéré la volonté de son institution de continuer à accompagner le développement de la Guinée à travers des programmes d’autonomisation, notamment.
« On constate avec beaucoup de joie qu’il y a eu beaucoup de progrès dans l’implémentation des activités financées par cette facilité, que ce soit dans le cadre des opérations de décontamination, de reconstruction et d’études relatives à la construction d’un dépôt d’hydrocarbures moderne », a-t-il dit.
Victime de l’incendie du principal dépôt des hydrocarbures de Kaloum, Makoya Berthe Fofana est reconnaissant face aux efforts du gouvernement depuis la survenue de ce drame. Il dira que ce fonds leur permettra de reconstruire leur vie.
« Aujourd’hui, on a un prêt facile parce qu’on a tout perdu. Non seulement le feu a emporté, et certains malfrats voleurs sont venus prendre parce que tout le monde a laissé la maison ouverte, nous sommes allés sous le pont. Donc, en revenant à la maison, on a trouvé que tout était déjà parti. On avait tout perdu. Maintenant que le fonds d’appui est venu, nous disons merci au président Mamadi Doumbouya, nous disons merci à la ministre de la Promotion des femmes, nous disons merci au FAAEFF parce que ce sont eux qui nous ont aidés à pouvoir monter nos projets, à pouvoir aussi nous aider à déposer ce projet pour que nous puissions avoir un appui qui n’est pas gratuit, qui sera remboursable dans un délai », a-t-il indiqué.
Enfin, la ministre Charlotte Daffé a appelé les bénéficiaires à ne pas prendre ce fonds comme ceux mis à leur disposition par l’État.
MohamedNana BANGOURA
.png)
il y a 2 heures
23



















English (US) ·