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Donald Trump a laissé éclater son exaspération mercredi envers Vladimir Poutine et annoncé des sanctions qualifiées « d’énormes » contre le secteur pétrolier russe, dans l’espoir d’amener Moscou à mettre fin à la guerre en Ukraine.
En parallèle, l’Union européenne a annoncé mercredi avoir trouvé un accord pour durcir ses sanctions sur les hydrocarbures russes et tarir les ressources du Kremlin.
« Ce sont des sanctions énormes (…) Et nous espérons qu’elles ne dureront pas trop longtemps. Nous espérons qu’un terme sera mis à la guerre », a affirmé le président américain en recevant le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, dans le Bureau ovale de la Maison Blanche.
Des annonces saluées par Olga Stefanishyna, ambassadrice d’Ukraine aux Etats-Unis. « Cette décision s’aligne pleinement avec la position constante de l’Ukraine selon laquelle la paix ne peut être obtenue que par la force et en exerçant une pression maximale sur l’agresseur à l’aide de tous les outils internationaux disponibles », a-t-elle affirmé.
Donald Trump, qui s’est refusé pendant de longs mois à décider de ces sanctions, a estimé que ses conversations avec le président russe n’allaient « nulle part », au lendemain du report sine die d’une rencontre entre eux envisagée à Budapest.
« A chaque fois que je parle avec Vladimir, nous avons de bonnes conversations mais ensuite elles ne vont nulle part », a-t-il affirmé.
Peu avant, le ministre américain des Finances Scott Bessent avait annoncé des sanctions contre les géants pétroliers russes Rosneft et Lukoil, « qui financent la machine de guerre du Kremlin », invoquant le « refus du président Poutine d’arrêter cette guerre insensée ».
Les sanctions impliquent un gel de tous les actifs de Rosneft et Lukoil aux États-Unis ainsi qu’une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire des affaires avec les deux géants pétroliers russes.
Elles ont fait bondir jeudi de près de 3% les cours du pétrole au début des échanges asiatiques, attisant les craintes de tensions sur l’offre d’or noir.
Pour autant, les Etats-Unis ne ferment pas la porte à une rencontre avec les Russes, a assuré le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio tard mercredi. « Nous serons toujours intéressés par un dialogue s’il existe une possibilité de parvenir à la paix », a-t-il déclaré à la presse.
– Rosneft et Lukoil –
Ces annonces mercredi sont intervenues après une nouvelle nuit d’attaques russes dans toute l’Ukraine, avec plus de 400 drones et une trentaine de missiles, qui ont fait sept morts.
L’attaque par des drones d’une école maternelle à Kharkiv, grande ville du nord-est, a particulièrement suscité l’émotion, faisant au moins un mort et dix blessés, selon le maire Igor Terekhov.
Un journaliste de l’AFP a vu des pompiers et secouristes s’affairer près de l’école maternelle, au toit éventré dont s’échappait de la fumée grise.
Les sanctions américaines qui visent les groupes pétroliers russes Rosneft et Lukoil sont la conséquence selon Washington de « l’absence de volonté sérieuse de la Russie de s’engager dans un processus de paix afin de mettre fin à la guerre en Ukraine ».
Le Trésor américain a dit être « prêt à aller plus loin si cela s’avérait nécessaire ».
Les sanctions européennes, dont l’adoption formelle est prévue jeudi, prévoient notamment un arrêt total des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe et des mesures supplémentaires contre la flotte fantôme de pétroliers que Moscou utilise pour contourner les sanctions occidentales.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu jeudi au sommet des dirigeants de l’Union européenne à Bruxelles, au cours duquel les pays membres doivent formaliser leur accord sur un soutien financier pérenne à l’Ukraine, puis à Londres où se tient vendredi une réunion de la « coalition des volontaires ».
– 150 avions Gripen –
Le secrétaire général de l’Otan a lui relativisé l’existence de tensions entre MM. Trump et Zelensky, assurant que le président américain restait le seul à même d’apporter une « paix durable » en Ukraine, malgré le fait qu’il refuse de livrer des missiles Tomahawk à Kiev.
S’exprimant devant la presse, M. Rutte a néanmoins estimé que cette pression collective accrue sur Moscou était à même de « changer les calculs » de Vladimir Poutine et de « l’amener à la table des négociations » en vue d’un cessez-le-feu.
« J’en suis absolument convaincu, ce ne sera peut-être pas aujourd’hui ni demain, mais nous y arriverons », a-t-il dit.
Dans l’immédiat, c’est en Suède que le président ukrainien est allé chercher des armes, annonçant mercredi y avoir signé une lettre d’intention pour l’achat de 100 à 150 avions de chasse Gripen de dernière génération.
AFP
L’article Excédés par Poutine, les Etats-Unis et l’UE sanctionnent le pétrole russe est apparu en premier sur Mediaguinee.com.