Épidémie de kush à Conakry : “8 corps ont été découverts, cette semaine” (Police)

il y a 4 heures 21
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La ville de Conakry est secouée par une série de décès liés à la consommation d’une drogue appelée kush. Selon le colonel Diaye Mohamed, directeur de la police technique et scientifique, huit cas mortels ont été signalés cette semaine.

Ce samedi 7 juin 2025, deux nouveaux décès ont été enregistrés. Les deux victimes, âgées de moins de 30 ans, ont succombé après avoir consommé cette substance. Le premier cas concerne un corps déposé au débarcadère du quartier Matam Lido. Sur place, un autre cas a été signalé concernant un habitant de Dapompa, retrouvé dans une pirogue au port de Boulbinet. Il s’agit à chaque fois de jeunes hommes.

« Ce matin, nous avons été appelés à Matam Lido, où un corps sans vie a été retrouvé. Sans tarder, notre équipe s’est rendue sur les lieux. Il s’agit d’un jeune homme, d’environ une trentaine d’années, qui aurait consommé de la drogue communément appelée kush, au niveau du débarcadère, en bord de mer », a déclaré le colonel Diaye.

Ce lieu, déjà connu pour d’autres incidents similaires, a été le théâtre de plusieurs cas analogues, selon lui.

« D’après les informations recueillies, ses amis l’ont transporté et déposé sur la voie publique. C’est la quatrième fois ce mois-ci que je me rends sur place pour des cas similaires. Aujourd’hui, nous avons travaillé en collaboration avec le chef de quartier. Malheureusement, personne n’a pu identifier ce jeune homme.

Nous avons inspecté les environs, repéré des zones de rassemblement de jeunes consommateurs. Avec le chef de quartier, le chef de secteur et le commissaire central de Matam, nous avons trouvé des tentes occupées par des hommes et des femmes au bord de mer », a-t-il poursuivi.

Il ajoute que l’affaire a été immédiatement signalée aux autorités compétentes : « J’ai demandé au directeur d’enquête d’inclure cette situation dans son rapport destiné au procureur. Cet endroit doit être déguerpi, sinon il continuera de décimer la jeunesse de Matam. »

Un deuxième corps découvert au port de Boulbinet

Quelques minutes plus tard, un autre corps sans vie a été découvert, cette fois dans une pirogue au port de Boulbinet. La victime, un jeune d’environ 22 ans, originaire de Dapompa, était apprenti chauffeur. Des traces de kush ont été retrouvées sur lui.

« Alors que nous étions encore sur place, nous avons reçu un appel du capitaine Bayo, chef du service général du commissariat spécial du port de Boulbinet.

Un autre corps sans vie y a été retrouvé, cette fois dans une pirogue.

Il s’agit d’un jeune âgé de 18 à 22 ans. Il était accompagné d’un ami, également apprenti chauffeur. Selon ce dernier, la victime s’appelait Mohamed Abdoulaye Camara et résidait à Dapompa. Les deux jeunes se trouvaient dans une zone appelée “quartier Japon”. Mohamed aurait consommé la drogue avant d’aller s’allonger dans la pirogue, où il a passé la nuit. C’est là que son corps a été retrouvé », a expliqué le colonel Diaye.

Il n’a pas manqué de lancer un appel à la mobilisation citoyenne pour éradiquer ce fléau : « À l’examen, ses narines et sa bouche étaient remplies de cette substance suspecte, qui a été prélevée pour analyse. Ce fléau est en train de décimer notre jeunesse.

J’en appelle aux chefs de quartier, aux populations riveraines, aux élus locaux, à la mairie, aux autorités militaires et civiles : unissons-nous pour stopper ce phénomène inquiétant.

Rien que cette semaine, huit (8) corps ont été découverts, tous victimes présumées de cette drogue. La médecine légale est dépassée par l’ampleur de la situation.

Le principal point d’entrée reste le débarcadère, en bord de mer. Ces jeunes viennent de divers quartiers : Matam, Boulbinet, Tombolia, Dabompa… Ils sont poussés par une dépendance incontrôlable », a-t-il regretté, avant de conclure par un dernier avertissement : « Il est urgent que tout le monde se mobilise pour éradiquer ce phénomène, qui est en train de **détruire notre jeunesse petit à petit. »

Inquiétude grandissante des autorités locales

Les autorités locales, quant à elles, s’inquiètent de cette série noire à répétition, qu’elles ont de plus en plus de mal à gérer.

« Avec la police de Boulbinet, nous avons entamé une opération pour éradiquer ce fléau. Nous en appelons aux autorités pour qu’elles nous soutiennent dans cette lutte.

La découverte de corps sans vie devient récurrente dans ce port. Dans la majorité des cas, il ne s’agit pas de pêcheurs, mais de jeunes que l’on retrouve à bord de pirogues ou aux abords du port.

Ce phénomène nuit gravement à l’image de Boulbinet, qui reste pourtant un port stratégique pour notre capitale », a déclaré Alseny Camara, président de la jeunesse de Boulbinet.

Mariame Mayi Cissé

623 62 53 65

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