Enseignement technique : une formation sur la plateforme « Inserjeune » pour rapprocher école et emploi

Le ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi a lancé, ce mardi 2 septembre 2025, une formation destinée aux directeurs d’écoles techniques et aux chargés de stages.

Organisée au Centre de formation professionnelle (CFP) de Matoto, cette session porte sur la maîtrise de la plateforme numérique « Inserjeune », conçue pour renforcer le lien entre formation et emploi et assurer un meilleur suivi de l’insertion des jeunes diplômés.

En ouvrant les travaux, le secrétaire général du ministère, Dr Julien Bongono, a rappelé la motivation derrière ce projet :

« Nous avons constaté qu’il manquait un maillon essentiel dans notre dispositif : le suivi de l’insertion des jeunes. Inserjeune vient combler ce vide en complétant des outils comme Parcours Pro, afin de nous offrir une vision claire et actualisée du devenir professionnel de nos apprenants », a-t-il expliqué.

Quatre missions assignées aux participants

Prévue sur deux jours (2 et 3 septembre), la formation vise à doter les participants de compétences autour de quatre axes principaux :

• Maîtriser les fonctionnalités de la plateforme Inserjeune ;
• Exploiter les statistiques pour ajuster l’offre de formation ;
• Servir de relais techniques et d’ambassadeurs dans leurs établissements ;
• Gérer et administrer efficacement l’outil au quotidien.

Une vision de gouvernance partagée

Pour Mme Camara Maïmounatou, directrice nationale adjointe de l’Emploi et de l’Entrepreneuriat, Inserjeune dépasse le simple cadre d’un outil numérique :

« C’est une plateforme stratégique qui relie le ministère, les écoles et les entreprises. Elle permet d’assurer une administration centrale tout en favorisant les interactions entre établissements, entreprises et jeunes, notamment à travers des offres de stage et d’emploi », a-t-elle souligné.

Numériser pour mieux insérer les jeunes

La conseillère en charge de la digitalisation, Mme Fatoumata Binta Diawara, a insisté sur la dimension politique et sociale de l’initiative :

« L’objectif est que chaque jeune y trouve une chance, une visibilité et un avenir, et que les entreprises y voient un vivier de compétences. Les chargés de stage doivent devenir des relais crédibles entre formation et emploi », a-t-elle indiqué.

Elle a conclu en lançant un appel à la mobilisation :

« Quand un jeune réussit, c’est toute la Guinée qui avance. »

Le lancement de cette formation marque ainsi une étape importante dans la modernisation du système éducatif guinéen, avec pour ambition d’offrir de meilleures perspectives d’insertion professionnelle aux apprenants et diplômés.