Enlèvement, disparition forcée et torture : la Rapporteuse spéciale de l’ONU fustige le silence des autorités guinéennes

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La Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des défenseurs des droits humains, Mary Lawlor, a vivement critiqué, ce mardi 24 mars 2025, le silence prolongé du gouvernement guinéen face à de graves allégations de violations des droits humains. Dans une communication adressée aux autorités guinéennes le 23 avril 2025, restée sans réponse après le délai réglementaire de 60 jours, les experts onusiens expriment leur inquiétude concernant des actes d’enlèvement, de disparition forcée et de torture ciblant plusieurs défenseurs des droits humains en Guinée.
Malgré le caractère extrêmement grave des accusations, le gouvernement guinéen n’a, à ce jour, fourni aucune réponse officielle ni pris de mesures concrètes selon l’ONU. Cette inertie suscite l’indignation de la Rapporteuse spéciale, qui souligne l’absence totale d’enquête ouverte sur l’enlèvement présumé, la disparition forcée et les actes de torture infligés à l’acteur de la société civile, défenseurs des droits humains.
« Aucune initiative n’a été prise par les autorités pour faire la lumière sur ces affaire ou garantir la protection de M. Sacko et de ses proches, qui continuent d’être la cible de menaces et d’intimidations », déplore-t-elle dans sa déclaration.
Pour Mary Lawlor, la situation est d’autant plus alarmante qu’à ce jour, près d’un an après leur disparition, le sort de deux autres défenseurs des droits humains, Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah, demeure inconnu. Ni leur localisation ni les circonstances de leur enlèvement n’ont été élucidées, malgré les alertes répétées de la communauté internationale et de la société civile guinéenne.
Les experts des Nations Unies avertissent que si les allégations sont confirmées, elles constitueraient des violations graves du droit international, notamment des conventions prohibant la torture et la disparition forcée. Le gouvernement guinéen, signataire de plusieurs instruments internationaux en matière de droits humains, aurait ainsi manqué à ses obligations les plus fondamentales.
La Rapporteuse spéciale s’inquiète par ailleurs d’un schéma récurrent de répression ciblant les membres de la société civile, polutique, et les voix dissidentes. Pour elle, « ces disparitions forcées ne semblent pas être des cas isolés, mais s’inscrivent dans une stratégie délibérée visant à museler toute forme d’expression libre ou de contestation pacifique en Guinée ».
Tandis que les familles des disparus attendent désespérément des nouvelles, la communauté internationale observe de plus en plus attentivement la situation des droits humains en Guinée. Une réponse rapide et transparente du gouvernement est désormais jugée essentielle, non seulement pour rendre justice aux victimes, mais aussi pour restaurer la confiance dans les institutions étatiques.
La communication des experts onusiens, rendue publique après expiration du délai de confidentialité, est désormais disponible sur la base de données des procédures spéciales des Nations Unies. Si une réponse des autorités guinéennes venait à être transmise, elle y serait également publiée nous apprend t-on.
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