Enlèvement d’un bébé à Coyah: plus d’un an après, le parquet de Kaloum requiert 10 ans contre l’accusée

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Les faits se sont produits courant janvier 2023, alors que le bébé avait seulement trois mois. A l’époque, l’accusée Nana Camara a été interpellée à Conakry avec le bébé de sa voisine enlevé à Coyah. Mis sous mandat de dépôt, c’est ce vendredi 28 juin qu’elle a comparu à la barre du tribunal de première instance de Kaloum pour répondre des faits d’enlèvement. En attendant d’être situé sur son sort le 9 juillet 2024, le parquet a requis 10 ans d’emprisonnement dont 5 ans de sûreté contre elle.

Tout au long du procès, Nana Camara a plaidé coupable et a demandé le pardon du tribunal ainsi que celui de la famille victime. Revenant sur les circonstances des faits, la prévenue soutient qu’elle a commis cet acte sous la menace de mort de son amant. « Je reconnais avoir enlevé l’enfant mais, c’est parce que mon amant m’avait menacé de mort. Mon enfant à moi était décédé et je ne lui avais pas dit. Donc, il m’a dit que si je ne lui envoyais pas notre enfant il allait me tuer. C’est cette menace qui m’a poussé à enlever l’enfant des autres pour venir le présenter à Bouba comme étant le mien. Comme j’ai l’habitude de prendre le bébé et de me promener avec lui , je l’ai pris ce jour pour venir avec lui à Conakry. On n’a pas fait beaucoup de jours avant que la police ne vienne. J’éprouve des remords aujourd’hui et je demande pardon », a-t-elle plaidé.

Les débats déclarés clos, le procureur convaincu de la culpabilité de la prévenue, a sollicité du tribunal de déclarer Nana Camara coupable des faits qui lui sont reprochés. Pour la répression, il a demandé de la condamner à 10 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de 5 ans. « Cette sanction, une fois appliquée, sera dissuasive lorsque la presse la relayera auprès de ceux qui voudront emprunter le même chemin que l’accusée », a indiqué le parquet.

Pour sa part, l’avocat de la défense, dans sa plaidoirie, a sollicité de larges circonstances atténuantes pour sa cliente. C’est après cette plaidoirie que le juge Mamadou Bhoye Diallo a renvoyé le dossier au 9 juillet 2024 pour décision être rendue.

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