Embouteillages monstres à Conakry : excédés, des citoyens expriment leur colère

Tout comme hier, plusieurs grands artères de Conakry ont été barricadés ce mercredi, 12 novembre 2025. Ce qui a entraîné d’immenses embouteillages, empêchant bon nombre de citoyens à se rendre à leurs lieux de travail. Interrogés par Guineematin.com, nombre d’entre eux ont dénoncé cette situation et exprimé leur colère, d’autant plus qu’en amont, aucune communication n’avait été faite à ce sujet.

Depuis hier mardi, les plaintes se sont multipliés avec de nombreux axes routiers barricadés. La situation a causé des désagréments à de nombreux citoyens, perturbés dans leurs activités.

Ibrahima Barry, conducteur de taxi moto, déclare que les autorités devraient tout simplement dire à la population de rester à la maison.

Ibrahima Barry, conducteur de taxi moto

« Partout où tu passes, ce sont des embouteillages. Les routes sont barricadées. C’est pourquoi d’ailleurs, moi j’ai garé ma moto. Depuis hier, toutes les routes sont barrées. Quand les routes sont barrées, tu ne peux pas travailler dans ces conditions-là. Les autorités devraient nous dire au moins que cette semaine-là est fériée. Là, on pouvait rester à la maison. Mais ici, ça ne va pas. Il fallait vraiment dire à la population de rester à la maison pour cette semaine, pour ne pas faire souffrir la population », a-t-il lancé.

De son côté, le syndicaliste Alhasane Diallo a fait savoir que depuis hier, son équipe est en train de faire un effort pour canaliser la circulation.

« Depuis hier, nous sommes en train de faire un effort pour réguler la circulation. Il y a un bouchon qui empêche les gens de circuler. Nous sommes là pour canaliser les conducteurs d’engins afin qu’ils puissent passer un à un. Hier mardi, la population était informée que c’était une journée fériée. Et aujourd’hui, l’embouteillage est beaucoup plus dense qu’hier. Il n’y a aucune issue. L’autoroute est bloquée, la corniche est bloquée », a expliqué notre interlocuteur.

Sur la même lancée, le chef de la sécurité du syndicat des transporteurs de Dixinn, Mamadou Dian Diallo, interpelle les autorités pour que les agents de la police routière leur viennent en aide.

Mamadou Dian Diallo, chef sécurité syndicat taxi moto Dixinn

« Depuis le matin, nous sommes là pour canaliser les véhicules et les motards. C’est le bureau syndical qui nous a déployés ici pour débloquer cette situation. Mais franchement, depuis le matin, les gens souffrent énormément. Au niveau de la Terrasse, c’est bloqué. Ça ne monte pas, et ça ne descend pas. Dans des situations pareilles, les autorités devraient déployer les agents de la police pour nous aider à maintenir et à faciliter la circulation ».

Elhadj Mamadou Diallo, chauffeur de tricycle

Pour Elhadj Mamadou Diallo conducteur de tricycle, la situation l’a empêché de travailler. « Depuis le matin, je n’ai rien fait. Je n’ai pas pu faire même un seul voyage. J’ai quitté Kipé pour venir à Dixinn ici, mais la route est complètement bloquée. Même un seul voyage je n’ai pas fait. Je cherche à rentrer, mais il n’y a pas de route. Tout est bloqué. Aujourd’hui, je n’ai rien fait, sauf souffrir. L’engin ne m’appartient pas. Je travaille pour quelqu’un, je dois donner la recette journalière. Vraiment, ils n’ont qu’à nous aider pour enlever les embouteillages », a-t-il lancé.

Même son de cloche pour le conducteur de taxi moto Mory Traoré, fatigué de cette paralysie des activités.

Mory Traoré, conducteur de tricycle

« Depuis le matin, toutes les routes sont barrées. A la Terrasse, à la corniche, à l’échangeur, les cases de Bellevue, tout est barricadé. Les usagers sont fatigués. Comme la journée d’hier, aujourd’hui encore, ils devraient déclarer cette journée fériée, chômée et payée. Parce que, si vous regardez, la plupart des gens cherchent le quotidien. Et si ça se trouve que les gens sont fatigués, les routes principales sont barrées, ça ne sera pas facile pour les usagers de se rendre dans leur lieu de travail. Si on barre toutes les grandes routes, ça serait difficile pour nous d’accéder à nos lieux de travail… »

Saïdou Hady et Yayé Oumou Barry pour Guineematin.com 

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