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Est-il besoin de le rappeler à nouveau ? oui, cela parait toujours nécessaire. C’est ainsi dire qu’il faut mettre le doigt dans la plaie. Qu’il faut un véritable hallali pour amener les dirigeants à voir le danger en face.
L’école Guinéenne va mal. Elle ne s’est d’ailleurs jamais bien portée, du moins ces dernières décennies.
L’enseignement est en panne. Les encadreurs, apprenants et dirigeants sont tous coupables de la déchéance. C’est un fiasco à tous les étages.
Au milieu des ruines, personne n’est à plaindre. Les résultats du baccalauréat, session 2024, avec un taux de réussite de moins de 25% est la preuve qu’il faut une thérapie de choc, un véritable sursaut national pour tirer le système éducatif de l’abysse.
Une politique nationale de l’éducation, la vraie politique est nécessaire, celle débarrassée des initiatives du genre trompe-l’œil, teintée de tout populisme. Au lieu de cela, on se trompe en faisant semblant de remédier au mal.
D’année en année, dirigeants après dirigeants, on assiste à un lent mais progressif affaissement du secteur. Ça n’émeut personne, hélas ! Parce que les esprits sont annihilés par la course au fauteuil et par d’autres privilèges pour le confort personnel.
Il faut la publication des résultats en fin d’année scolaire, pour se rappeler du désastre qui guette la nation. Et c’est seulement en ce moment, que les gens font semblant de s’émouvoir.
Ces résultats ont au moins le mérite de nous permettre d’évaluer le niveau du désastre. Dommage que ceux qui doivent inverser cette mauvaise tendance, qui sont les responsables au niveau ministériel, mesurent leur réussite à l’aune de la qualité de l’organisation des examens. Ignorant bigrement, sinon, incapables d’apporter les solutions structurelles.
Il s’agit de mettre en place des réformes qui devraient qualifier le niveau des apprenants et encadreurs, construire plus d’infrastructures, dépolitiser l’éducation, y allouer les moyens nécessaires pour réussir les ambitieux objectifs (au moins s’aligner sur les standards de la sous-région où la moyenne consacrée à l’éducation est de 25% du budget national ).
Tout cela n’est qu’un vœu pieux ou une propension de bonne foi tant que le secteur de l’éducation, de l’élémentaire au supérieur en passant par l’enseignement technique, est géré par des responsables à la compétence managériale et administrative limitée, au rendement donc lilliputien pour des dégâts qui pourraient davantage enfoncer le secteur.
Triste !
Mognouma