Education : l’intersyndicale FSPE-SNE qualifie le protocole d’accord de « source de discorde » et maintient la grève

il y a 2 heures 16
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L’intersyndicale de l’éducation (FSPE-SNE) a dénoncé avec la plus grande fermeté le protocole d’accord signé le 2 décembre 2025, le jugeant non inclusif. Cet accord a été paraphé par le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) et un syndicat de l’enseignement technique, avec lequel l’Intersyndicale est en bras de fer.

Dans une déclaration lue devant la presse à la Bourse du travail, ce mercredi 3 décembre 2025, les deux structures (FSPE et SNE) ont qualifié cet accord de « honteux et source de discorde ».

Selon les deux structures syndicales, le document a été paraphé par le SLECG et un syndicat fantôme de l’enseignement technique.

« Ce prétendu syndicat de l’enseignement technique n’est pas membre de l’Intersyndicale de l’éducation, ni signataire du mémorandum que nous avons déposé. Il n’a, de surcroît, jamais tenu de congrès pour légitimer sa représentativité. Malgré cela, il s’est permis, avec la complicité du Gouvernement et du SLECG, de parapher un protocole dont la négociation était exclusivement réservée aux trois syndicats légitimes composant l’Intersyndicale », peut-on lire dans la déclaration.

La FSPE et le SNE ont également critiqué la démarche du Gouvernement, qui selon eux, a fait preuve d’un empressement.

« Il a signé un accord avec des syndicats qui n’ont ni déposé d’avis de grève ni déclenché de grève. Par conséquent, ils ne peuvent s’arroger le droit de suspendre ou de lever un mot d’ordre de grève qu’ils n’ont jamais lancé. Cette incohérence flagrante démontre l’empressement du Gouvernement à contourner les véritables acteurs du conflit », ont-ils fustigé.

Les deux syndicats dénoncent également la partialité de l’équipe de médiation.

« Nous dénonçons la partialité et la complicité de l’équipe de médiation et de facilitation. Au lieu de s’en tenir à son rôle basique et essentiel de rapprocher les positions des deux parties en conflit, elle a manifestement choisi de prendre fait et cause pour une seule partie, trahissant ainsi l’esprit et les techniques fondamentales de la négociation », ont-ils reproché.

Déterminée à obtenir satisfaction sur ses revendications, l’Intersyndicale de l’Éducation (FSPE-SNE) appelle toutes les enseignantes et tous les enseignants de Guinée à considérer la signature de ce protocole d’accord comme nul et non avenu.

En rappelant le fondement de leur lutte syndicale, les deux structures ont réaffirmé qu’elles sont engagées dans une lutte apolitique et purement sociale.

« Notre lutte consiste à défendre uniquement les intérêts matériels et moraux des travailleurs de l’Éducation ».

Leurs revendications sont claires et non négociables. Ce sont notamment : La signature du statut particulier des personnels de l’Éducation ; L’engagement des enseignants contractuels communaux non retenus après l’évaluation pratique ; Le déblocage et le paiement des arriérés de salaire et de la prime d’incitation de leurs camarades ; Le paiement de la prime de fonction des hauts cadres et responsables des structures déconcentrées du secteur de l’Éducation et de la Formation.

« Tant que le Gouvernement n’ouvrira pas de négociations sérieuses sur ces points, la grève générale et illimitée est maintenue jusqu’à la satisfaction totale de toutes nos revendications », ont-ils lancé.

L’Intersyndicale invite par ailleurs les responsables des structures déconcentrées de l’éducation (inspecteurs régionaux, directeurs communaux et préfectoraux, DSEE, proviseurs, principaux, directeurs et chargés d’école) à cesser immédiatement toute forme d’intimidation à l’endroit des enseignants, soulignant que cette lutte défend également leurs primes de fonction.

La FSPE et le SNE ont par ailleurs invité les dirigeants du SLECG, à rejoindre le combat, au risque de « sortir par la petite porte de l’histoire ».

« Le moment est historique et la base est déterminée à aller jusqu’au bout. Le plus grave n’est pas de se tromper, mais de persister dans l’erreur. Nul n’est infaillible », ont-ils martelé.

Ci-dessous, la déclaration de la FSPE-SNE :

Alhassane Fofana 

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