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Alors que l’on s’achemine vers la tenue de la présidentielle du 28 décembre 2025, le paysage politique guinéen est en ébullition. L’institution chargée de l’organisation des élections polarise les débats. En conférence de presse ce lundi 13 octobre 2025 à Conakry, l’Union sacrée des forces vives de Guinée a évoqué plusieurs sujets liés à ce processus. Dr Ibrahima Sory Diallo, président de l’Alternance démocratique pour le changement du Bloc de l’opposition constructive (ADC-BOC), membre de l’Union, a levé un coin du voile sur la position du mouvement, dénonçant notamment la non-disponibilité du code électoral, a constaté sur place Guineematin.com à travers un d ses reporters.
« Nous avons assisté à la mise en place du cadre de dialogue inclusif inter-guinéen. Nous avons également suivi l’initiative du CNT, qui a proposé une loi nous ayant permis d’obtenir une nouvelle Constitution. À l’élaboration de cette Constitution, nous avons participé activement, notamment à l’enrichissement de son contenu, jusqu’au moment où une commission ad hoc a été mise en place pour la retravailler. C’est à ce moment-là que nous avons pris nos distances par rapport à son contenu. Aujourd’hui, cette Constitution est derrière nous, dans la mesure où, d’après les résultats, la majorité des Guinéens se sont prononcés en faveur de son adoption. Nous sommes donc tous tenus de respecter son contenu », lance d’entrée de jeu Dr Ibrahima Sory Diallo.
Avec l’élection présidentielle en perspective en Guinée, le leader de l’ADC-BOC a fait savoir que l’Union sacrée des forces vives de Guinée a des préoccupations. « Nous avons aussi suivi la Direction générale des élections (DGE), chargée d’organiser le référendum, qui a invité les partis politiques à envoyer leurs représentants au sein de leurs structures et à prêter serment sur l’honneur pour leur candidature à la présidentielle. Ce qui a attiré notre attention, c’est que beaucoup de leaders politiques, une cinquantaine, selon la liste harmonisée, ont manifesté leur intention de participer aux élections. Pour notre part, à l’Union sacrée des forces vives de Guinée, nous avons tenu une réunion et publié un communiqué, en soulignant que nous acceptions le principe de participation, sous réserve. Sous réserve, notamment, que les dispositions constitutionnelles relatives aux élections et à la charte des partis politiques soient strictement respectées. Nous avons eu raison d’agir ainsi, car aujourd’hui, certains partis ont annoncé leur candidature sans même avoir pris connaissance du contenu du Code électoral qui régit l’organisation des élections. C’est une erreur. C’est pourquoi nous avons demandé à nos représentants, au sein de la commission de réception et de validation des candidatures, d’exiger ce document. Ce Code électoral a été promulgué, mais son contenu n’est toujours pas disponible », a-t-il souligné.
Poursuivant, Dr Ibrahima Sory Diallo a insisté sur la nécessité de respecter les articles 174 et 175 de la Constitution dans la création de l’Organe technique indépendant de gestion des élections (OTIG), prévu pour remplacer la Direction de gestion des élections (DGE). « Rappelons que, selon la demande du président de la République lors de la promulgation de la Constitution, il fallait mettre en place toutes les institutions nécessaires au retour à l’ordre constitutionnel. Or, certaines dispositions manquent encore. La création de l’Organe technique indépendant de gestion des élections (OTIG) doit respecter les articles 174 et 175 de la Constitution, qui en fixent les principes. Le Code électoral n’en précise que les modalités d’application. En droit, une loi organique ne peut primer sur la Constitution. C’est pourquoi la DGE, organe transitoire, ne saurait se prévaloir de prérogatives non prévues par la loi fondamentale. Les institutions de la transition, le CNT, la Présidence, la Cour des comptes, la Cour de justice, entre autres, doivent demeurer jusqu’à l’installation de celles prévues par la nouvelle Constitution. Ainsi, l’OTIG ne peut être mis en place sans l’existence préalable de l’Assemblée nationale, du Sénat et des autres institutions constitutionnelles. Nous demandons donc que ces dispositions soient clarifiées avant la présidentielle du 28 décembre 2025 », a-t-il lancé.
Par ailleurs, Dr Ibrahima Sory Diallo a souligné les difficultés du parrainage des candidats indépendants, rendu complexe par l’absence d’élus locaux. « Les partis politiques rencontrent des difficultés dans la mise en œuvre des dispositions de la nouvelle Constitution, notamment celles relatives au parrainage des candidats indépendants, qui nécessitent l’appui des élus locaux. Or, le Code électoral, censé encadrer ces aspects, n’est toujours pas disponible. Enfin, après le référendum, le processus aurait dû se poursuivre par les élections destinées à installer toutes les institutions prévues par la nouvelle Constitution. En conclusion, l’Union sacrée des forces vives de Guinée participera aux élections sous réserve du respect de deux conditions : La mise en place effective de l’OTIG, conformément à la Constitution ; le respect strict de la Charte des partis politiques. Rappelons enfin que l’évaluation des partis politiques par le MATD visait à assainir la classe politique, mais depuis 2010, aucune subvention publique ne leur a été accordée », a-t-il indiqué.
Ismael Diallo pour Guineematin.com
Tél. : 624 69 33 33
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