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Le président du CNT, Dr Dansa Kourouma n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour rappeler le gouvernement de transition ses obligations envers le peuple.
Pour lui, il faut se dire les vérités « même si elles fâchent ».
En présence du Premier ministre Amadou Oury Bah, Dr Dansa a adressé un dernier avertissement au gouvernement quant à la non prise en compte des recommandations que son institution lui adresse à l’occasion de chaque session budgétaire.
« L’examen et l’adoption de la Loi de finances initiale 2025 dépendront de la capacité du gouvernement de mettre en œuvre les recommandations de la Loi de finances rectificative 2024 », a-t-il fermement indiqué.
Dr Dansa Kourouma a surtout dénoncé le fait que la plupart des 25 recommandations adressées au CNT ce jour, l’ont été auparavant. Mais par négligence ou d’autres raisons, elles n’ont pas été mises en œuvre.
« Monsieur le Premier Ministre, c’est gênant parfois pour notre représentation nationale, de faire les mêmes recommandations à l’occasion de chaque session budgétaire. Et on se rend compte qu’il n’y a pas d’avancées sur ces recommandations. C’est difficile dans le contexte actuel, où on n’a pas le temps, où le peuple nous attend, où le peuple est sur ses gardes sur ce qu’on apportera de nouveau par rapport aux régimes précédents. Il faut qu’on se dise la vérité, le gouvernement n’a pas droit de retarder les pas. Le gouvernement doit prendre la conscience, la mesure nécessaire de l’impatience des Guinéens de voir leurs conditions de vie améliorer. La transition n’est pas une excuse, au contraire, c’est une opportunité de sortir des sentiers battus. Toutes ces recommandations ont été déroulées devant les membres du Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD). Cet organe, en raison de son importance, doit veiller à ce que cette symphonie entre le gouvernement et la représentation nationale puisse se mettre en place », a-t-il dit.
Pour le président de l’organe législatif de la transition, « c’est bien beau de faire des discours mais il y a des éléments sur lesquels le peuple nous regarde ».
« Et ces éléments sont extrêmement importants pour la crédibilité du processus de transition en cours dans notre pays », a-t-il ajouté.
L’adresse du président du CNT à l’endroit du gouvernement a aussi touché l’état piteux dans lequel se trouvent les représentations diplomatiques de la Guinée à l’étranger. Reconnaissant que les ambassades guinéennes ont les meilleurs emplacements à l’étranger comparés aux autres pays africains, Dr Dansa a exprimé sa crainte que ces emplacements ne soient retirés à la Guinée parce que tout simplement, « les bâtiments qui s’y trouvent n’ont rien à voir avec les autres bâtiments qui sont autour ou dans le même quartier ».
Il recommande ainsi au ministre du budget qui affirme que « la volonté ne manque pas », d’aider à redorer l’image de ces représentations diplomatiques car, selon lui, « l’état de nos ambassades à l’étranger permet aussi de crédibiliser notre État afin de trouver des ressources nécessaires pour le financement de notre développement ».
MohamedNana BANGOURA