Double anniversaire de la CBG : Les travailleurs de Conakry réunis autour d’un banquet

il y a 10 mois 118
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Après Kamsar et Sangarédi, la célébration des 60 ans d’existence de la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) s’est poursuivie à Conakry. Un banquet organisé à cet effet a réuni les travailleurs en poste dans la capitale et plusieurs invités. Notamment des représentants de l’Etat et des acteurs du secteur privé.

La CBG a mis les petits plats dans les grands pour offrir une belle fête d’anniversaire à ses hôtes. Dans un décor impeccable, avec plein de symbole. Du mythique orchestre Bembéya Jazz National aux doigtés magiques tout aussi mythiques du monumental guitariste Sékou Diabaté «diamond fingers », les invités ont été tenus en haleine dans un soir pas comme les autres.

 Elle a également mis l’occasion à profit pour permettre à ses responsables mais aussi d’autres invités représentants de l’Etat ou d’autres structures, de prendre la parole pour revenir sur la compagnie, son parcours inégalé dans l’historique du secteur minier guinéen qui pèse plus de 80% des devises étrangères et pas moins de 15% du produits intérieur brut -PIB) du pays selon les dernières données officielles de l’ITIE.

L’honneur est revenu tout d’abord au Directeur du bureau de Conakry, de parler des «60 ans d’existence juridique et des 50 ans d’excellence opérationnelle », de CBG. Pour Morifing Condé, tout d’abord, «cette longévité s’explique par le sérieux qu’ont observé nos devanciers et aussi le sacrifice qu’ils ont consenti qui font que nous bénéficions aujourd’hui de cet héritage dont nous avons la lourde responsabilité à notre tour d’entretenir et le léguer à la postérité, c’est-à-dire aux générations futures pour qu’elles puissent en bénéficier et fêter les cent ans et plus; »

A propos de la série d’événements au compte de ce double anniversaire, pour M. Condé, «l’objectif de la CBG est que cette fête soit belle et inclusive. C’est ce qui fait qu’il ait eu des festivités à Sangarédi, à Kamsar et aujourd’hui à Conakry ».

L’orateur a profité donc de l’occasion pour « remercier M. le Directeur Général de la CBG qui a permis l’organisation de ce banquet pour les employés de la CBG à Conakry, leurs ayants droits et à l’honneur de toutes nous autres parties prenantes dont les autorités ici présentes, avec lesquelles nous interagissons fréquemment et qui contribuent considérablement à faciliter nos activités professionnelles au quotidien». Sans oublier d’adresser des chaleureux remerciements aux partenaires susmentionnés, pour dit-il, «votre support dans l’atteinte de nos objectifs».

A sa suite, le Directeur Général de la compagnie revient sur «quelques spécificités de la CBG» qui expliquent «cette longévité exceptionnelle dans le contexte guinéen ». Mais en amont, «la CBG a été créée en 1963, avec 49% des participations détenues par l’Etat Guinéen », rappelle-t-il. Avant de remarquer qu’il s’agit là «d’une exception qu’on n’arrive pas encore à dupliquer depuis 1963».

Poursuivant, non sans fierté, Souleymane Traoré déclare: «la CBG, voilà une compagnie qui a délivré ses engagements envers ses parties prenantes en commençant par les actionnaires ». Et d’énumérer:  «La CBG a été créée pour favoriser le développement économique de la Guinée. Par rapport à cet objectif, vis-à-vis du partenaire Etat, la CBG a rempli ses objectifs car depuis le début de ses opérations en 1973, la CBG a rapporté comme contribution direct au revenu de l’Etat, plus de 5,4 milliards de dollars. Ce qui est exceptionnel. Le second actionnaire de la CBG, le consortium Alco a eu également droit à ses bénéfices qui sont de l’ordre de 35%. Surtout, ils sont en même temps client. Donc le CBG a rempli son objectif de production, puisque depuis 1973, nous avons produit et exporté plus de 573 millions de tonnes de bauxites de qualité et dans des conditions sécuritaires exemplaires. »

Poursuivant, le patron M. Traoré confie: «en termes d’emplois, aujourd’hui, à la CBG, nous employons directement 2 200 travailleurs. Nous avons plus de 3 000 sous-traitants, ce qui en fait le premier employeur de qualité en Guinée, après l’Etat ». Puis, de noter que «sur les 2 200 employés, 99% de l’effectif sont des nationaux, des Guinéens. Le comité de direction comporte 85% de nationaux, ce qui est une exception ». Et de souligner: «j‘ai le privilège d’être le troisième directeur guinéen à diriger cette grande compagnie. Ce qui est aussi une exception dans le paysage guinéen».

Précurseur en termes de contenu local, d’environnement et de RSE

Dans la même lancée, toujours selon son Directeur Général, «en termes de parties prenantes, si nous parlons des communautés, le CBG a délivré ses engagements envers les communautés. Puisque depuis plusieurs décennies, nous avons investi plus de 60 millions de dollars dans les infrastructures sociales de base, à savoir: l’éducation, la santé, le désenclavement des routes, l’électricité, etc ».

Sans compter, affirme-t-il, «… vous ne trouverez pas aujourd’hui, un village où district dans la région de Boké, qui n’a pas bénéficié des infrastructures de la CBG depuis plus de 40 ans. Ce qui est une exception ».

Sans compter, toujours selon son Directeur Général, «en matière de respect de l’environnement, la CBG a commencé à faire la réhabilitation des zones exploitées depuis 1992 », révèle-t-il. Et d’expliquer: «c’est pour cela que je dis souvent que les questions environnementales et sociales ne sont pas un phénomène de mode ou une découverte pour la CBG».

 Ce n’est pas tout. «A titre d’illustration, nous avons réhabilité plus de 3 000 hectares depuis le début de nos opérations en 1973 », justifie M. Traoré. Avant de se projeter: «notre objectif est d’être dans une proportion d’un sur un (1/1), c’est-à-dire, nous aurons à partir de 2025, qu’une exploitation qui ne sera pas réhabilitée. C’est également une exception ».

Autre exception, toujours selon Souleymane Traoré, «en termes de contenu local, je vous le dis aussi, l’exigence de faire en sorte de la CBG soit intégrée dans l’économie guinéenne date des années 80. Donc nous n’avons pas attendu le dernier code minier pour commencer à parler de l’insertion dans le tissu économique local. A titre d’exemple, nous avons donné aux entreprises guinéennes plus de 14 millions de dollars de contrats depuis 3 ans maintenant».

Avant de terminer, le DG de la CBG a fait un plaidoyer. «La CBG est un patrimoine national que nous devrons tous de veiller à préserver, indépendamment de la tête des personnes qui dirigent la compagnie », entame-t-il. Et d’expliquer: «c’est très important parce que voilà quelque chose que nous a légué nos devanciers, c’est pourquoi lors du banquet officiel à Kamsar, nous avons célébré nos devanciers, les pionniers, ceux qui ont permis la création et le développement de la CBG, à commencer par le 1er président de la République, feu président Ahmed Sékou Touré ».

Un acquis à pérenniser car selon lui, «notre devoir collectif c’est de faire en sorte que la CBG vive encore 50 ans pour que nos enfants, nos petits-enfants, s’ils le souhaitent, puissent nous célébrer (…) à titre individuel ou à titre anonyme ».

En tout cas, insiste-t-il, «la CBG est un modèle qu’on n’arrive pas encore à dupliquer, à savoir  49% de participations de l’État et 65% des revenus pour l’Etat ». «Et Voilà pourquoi la CBG est un patrimoine national à défendre par tous les Guinéens, tous les amis de la Guinée et tous ceux qui aiment le peuple de Guinée », conclut-il.

Prenant la parole en sa qualité de Secrétaire Général du ministère des mines et de la Géologie, Bachir Camara s’est présenté comme «fils et fin connaisseur de la CBG et du plateau de Sangarédi », en exprimant sa fierté d’y représenter son département.

Et comme pour corroborer les dires du Directeur Général de la compagnie, «quand on fait le bilan, on se dira que la CBG, ce qu’elle fait pour les Guinéens en termes de recettes pour l’Etat, c’est vraiment considérable et important. La CBG, selon ses activités au niveau des communautés, c’est quelque chose d’énorme à date. Et on encourage les autres à suivre le pas, à faire du modèle de la CBG quelque chose de standard pour le secteur minier guinéen ».

Même si, nuance-t-il, «cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas faire mieux ». Et de préciser «c’est quelque chose de satisfaisant, mais on peut faire mieux ». Avant de remercier, la CBG qui, pour lui aussi «est une compagnie que nous devons supporter dans ses activités». Car, selon un slogan propre à la CBG «nous faisons plus-que de la bauxite»

Et comme les bonnes choses ne viennent jamais seules, cerise sur le gâteau, avant le buffet offert pour la circonstance, il y a eu la remise officielle du trophée de la meilleure société minière du pays au Directeur Général de la CBG, de la part de la structure Mines Awards Guinée qui est à sa deuxième édition.

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