Disparition des acteurs politiques et de la société civile : le PM Bah Oury regrette que cela n’ait pas servi les intérêts du Gouvernement

il y a 22 heures 72
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Les pratiques du passé doivent être combattues à tous les niveaux

Le Premier ministre Amadou Oury Bah s’est prononcé, ce mercredi 5 mars, sur les disparitions d’acteurs politiques et de membres de la société civile. C’était à l’occasion d’une conférence de presse tenue à la plage de Camayenne.

Selon le Premier ministre, les droits de l’Homme sont un enjeu majeur. « Nous regrettons qu’il y ait des situations où des personnes peuvent être considérées comme disparues en République de Guinée. Cela signifie que nous avons encore du chemin à parcourir. En tant que Premier ministre et chef du Gouvernement, j’ai indiqué à tous, sur instruction du Président de la République, que tous les actes doivent être encadrés strictement par l’ordre judiciaire. C’est très important. Il ne faut, en aucune manière, ouvrir une brèche où des actions extrajudiciaires pourraient compromettre le processus de transition actuel ou ternir l’image de la République et du Gouvernement », a-t-il déclaré.

Poursuivant, il a indiqué que les disparitions survenues depuis juillet 2024, notamment celles de Foniké Manguè et de Billo Bah, n’ont pas servi les intérêts du Gouvernement.

« Au contraire, nous étions en pleine négociation avec l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), et cette affaire est intervenue au moment où les conclusions étaient bien avancées. Qui a été pénalisé dans cette affaire ? C’est le Gouvernement (…) Je le dis et je le répète : le Gouvernement de la République de Guinée et le CNRD n’ont aucun intérêt à ternir tout ce qui a été accompli depuis le 5 septembre 2021. Les pratiques du passé doivent être combattues à tous les niveaux », a-t-il insisté.

Plus loin, il a souligné que, dans un pays en transition, ce qui se passe sur la scène et ce qui se trame en coulisses sont souvent très différents.

« Nous avons l’expérience de tout ce qui s’est passé ces dernières années, où des situations sont imputées aux autorités alors qu’elles sont parfois instrumentalisées. Je ne dis pas que c’est le cas ici, mais il est important de faire preuve de prudence et de sérénité avant de tirer des conclusions hâtives. Concernant les droits de l’Homme, il ne faut plus raisonner avec des schémas d’il y a 30 ans, où l’État était systématiquement tenu responsable de toute violation. Aujourd’hui, l’État n’a plus le monopole des violations des droits de l’Homme, notamment dans notre région. Il n’a plus non plus le monopole des domaines autrefois exclusivement régaliens. D’où la nécessité absolue de mener des enquêtes approfondies avant d’émettre des jugements », a-t-il conclu.

Lire l'article en entier