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Face aux hommes des médias, le jeudi 25 juillet 2024, le directeur général Alpha Seny Camara a levé un coin du voile sur les problèmes qui affectent le fonctionnement de l’agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (AGRASC), en dépit de l’étendue de ses attributions. Selon lui, la structure reste confrontée à plusieurs difficultés d’ordre logistique et professionnelle.
Parlant justement des problèmes logistiques, le directeur général a indiqué que l’AGRASC ne dispose d’aucun véhicule de service, alors qu’ils doivent se rendre régulièrement dans les juridictions à travers le pays pour récolter des informations sur la situation des biens saisis.
« Quand nous allons à N’Zérékoré, à Kankan, à Siguiri, à Mandiana, Boké, Koundara, à Labé avec des frais des autres alors que nous travaillons pour l’État. Est ce que ça c’est bon mon frère ? On n’a pas de véhicules, on a aucun véhicule de service. Mais on dit que nous gérons des milliards. Mais comme nous ne sommes pas des commis appelés à détourner, on n’ose pas», a-t-il déclaré.
C’est pourquoi il a sollicité de l’État la mise à disposition de cinq véhicules au minimum pour un meilleur fonctionnement de l’agence.
« Donc aidez-nous à ce que l’État nous aide à éviter de louer des véhicules qui coûtent cher à l’État (…) Pour éviter ça, il faut que l’État nous aide à avoir les moyens. Minimum, on a besoin de quatre, cinq véhicules parce qu’il y a des structures ici où ceux qui tiennent les postes ne doivent pas faire un mois à Conakry. Ils doivent aller partout à l’intérieur pour récolter les informations en ce qui concerne les biens, la situation de ces biens», a-t-il sollicité.
Magistrat de profession, Alpha Seny Camara a également relevé des difficultés vis-à-vis de leur collaboration avec certains magistrats qui s’obstinent de rapatrier au niveau de l’AGRASC les biens saisis ou confisqués.
« Il y a certains collègues de certaines juridictions qui ne veulent pas lire la loi et qui voient l’agence autrement. Quand on dit qu’un bien est venu par une procédure pénale saisis sur quelqu’un qui est poursuivi quels que soient les faits. On dit que ce bien quel que soit sa nature, quelle que soit sa provenance doit être rapatrié à l’AGRASC. Tout bien qui entre en justice par la voie pénale parce qu’on a poursuivi quelqu’un, ce bien doit être désormais géré par l’AGRASC. Mais en Guinée ici on ne voit pas l’institution, on voit toujours celui qui gère l’institution », a regretté Alpha Seny.
Bien que l’AGRASC soit dans la dynamique d’une saine collaboration avec tous les magistrats, le directeur général n’exclut pas de sonner le glas face aux réfractaires.
« Nous allons aussi nous lever pour dire ça suffit. Parce que c’est pour le compte des populations, des autorités surtout de l’Etat que nous le faisons » a-t-il fait mis en garde.
Alhassane Fofana