Descente d’agents à Cobayah: Me T.S. Baldé dépose une plainte contre x ce vendredi

Me Thierno Souleymane Baldé informe que la plainte est déjà rédigée. Elle sera déposée ce vendredi 7 juin, si tout va bien, a-t-il indiqué dans un entretien. Elle ne l’a pas été ce jeudi à cause des obsèques d’un des magistrats décédés dans la nuit du mercredi 5 juin. La plainte sera portée contre x. Jusqu’ici, a précisé l’avocat, les agents qui ont fait l’assaut à son domicile ne sont pas identifiés. Les voisins avaient tout de même parlé des policiers de la CMIS sans préciser l’unité.

Au téléphone de Mosaiqueguinee.com, Me Thierno Souleymane Baldé précise qu’il initie cette action parce qu’il est inquiet pour sa sécurité.

« Quand des gens, soit une douzaine de policiers, viennent chez vous et escaladent le mur, rentrent et cassent des biens, essayent de s’introduire dans votre maison, il va de soi, que c’est inquiétant », a-t-il confirmé. Pour l’avocat, il n’y pas d’antécédent entre lui et un tiers pour y trouver les raisons de l’attaque de son domicile. Cependant, il avoue être dans des dossiers judiciaires qui sont d’une certaine sensibilité.

« Quand vous avez des dossiers dans lesquels il y a des gens qui sont en prison, ils veulent sortir alors que vous, vous faites votre travail en faisant en sorte que la justice soit respectée, il va de soi que des gens ne vont pas aimer. Vous prenez l’adjudant-chef Moriba Camara qui est en prison. Il a fallu que je fournisse des efforts pour qu’il y ait son procès. Ils ont tous essayé de me corrompre pour ne pas que je fasse mon travail, j’ai dit niet. Le procès est en appel. Si la première décision est confirmée, il va rester en prison. Vous pensez qu’il va aimer ou ses collègues vont aimer ça ? Je dépose des plaintes par rapport à tous les cas d’assassinat. Si ces dossiers sont instruits, ce sont des gens qui vont aller en prison. Vous pensez que je vais être ami avec ces gens-là ? », s’est-il interrogé.

L’avocat estime qu’il faut nécessairement déposer une plainte. Mettre la justice à l’œuvre, lui demander qu’il y ait des enquêtes pour identifier les agents qui ont mené les opérations. En même temps, il avertit. Aucune menace ne le détournera de son objectif, « celui de défendre les droits humains ».

Sékou Diatéya Camara