Décès de Cheikh Touré : la FIFA prend la parole et fait une annonce inattendue

Depuis vendredi, la tragédie liée au décès du jeune gardien sénégalais Cheikh Touré continue de provoquer une vive émotion, aussi bien au Sénégal qu’à l’étranger, au point que le ministère des Affaires étrangères a jugé nécessaire de réagir officiellement.

Invité de l’émission « Wax Sa Xalaat » sur Wiwsport, Moustapha Diop, président de l’Association des Agents de Football FIFA au Sénégal, est revenu sur cette affaire. Il a rappelé les règles fondamentales encadrant la profession d’agent et adressé un message fort aux familles de jeunes footballeurs, souvent ciblées par des recruteurs peu scrupuleux.

Interrogé sur la question sensible des transferts de jeunes joueurs, Moustapha Diop a tenu à rappeler les principes essentiels encadrant le métier d’agent.

« Le métier d’agent a beaucoup évolué. Autrefois, ce sont les fédérations qui encadraient la profession, mais aujourd’hui, c’est la FIFA qui en a la responsabilité. Après la réussite à l’examen, la FIFA délivre une licence officielle comportant un QR code. Mais obtenir cette licence ne suffit pas : il faut également une certification spécifique pour pouvoir représenter un joueur mineur », a-t-il expliqué.

Selon lui, la FIFA a désormais mis en place des règles strictes pour encadrer la représentation et la protection des jeunes footballeurs, afin d’éviter les dérives observées ces dernières années.

Moustapha Diop appelle à une meilleure protection des jeunes footballeurs

« La représentation d’un mineur est rigoureusement encadrée par la FIFA à travers ses textes. Ces règles reposent sur quatre principes issus des droits de l’enfant de l’ONU : la non-discrimination, l’intérêt supérieur de l’enfant, le droit à la vie et au développement, et enfin le droit d’être entendu, notamment en cas de litige », a expliqué Moustapha Diop, président de l’Association des agents FIFA du Sénégal.

Il estime par ailleurs que l’État sénégalais doit lui aussi assumer sa part de responsabilité dans la lutte contre les abus liés aux transferts de mineurs.

« Avec tous les textes mis en place par la FIFA, il est impératif que l’État travaille en synergie avec cette instance afin que les mesures relatives aux mineurs soient pleinement respectées », a-t-il ajouté.

Enfin, Moustapha Diop a tenu à interpeller les familles, premières concernées par ces dérives.

« Ce qu’il faut déplorer aujourd’hui, c’est que certains parents considèrent leurs enfants comme des moyens de réussite ou des monnaies d’échange. Il faut qu’ils se ressaisissent et fassent confiance aux véritables professionnels du football. »

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