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Résolument déterminé à mener ses revendications jusqu’au bout, l’intersyndicale de l’éducation FSPE-SNE, à l’origine de la crise qui paralyse partiellement le secteur de l’éducation, durcit le ton et maintient son mot d’ordre de grève générale et illimitée.
Le secrétaire général du SNE, Michel Pépé Balamou, est monté au créneau pour interpeller directement les cadres au niveau central et les responsables des structures déconcentrées du MEPU-A. Il les accuse d’intimider les enseignants qui ont adhéré au mouvement de grève.
Via sa page facebook, le leader syndical a tenu à rappeler à ces responsables que le combat qu’ils mènent les concerne aussi, soulignant qu’ils sont également victimes d’injustice.
« Vous êtes victimes d’injustice. Le président de la République, le général Mamadi Doumbouya, a signé le décret 0269 attribuant des primes de fonction aux hauts fonctionnaires de l’État. Vous avez commencé à bénéficier de ces primes-là au mois de janvier et février 2025. On vient vous priver de ces primes, sous prétexte qu’il faut attendre l’élaboration du statut particulier des personnels de l’éducation. Vous êtes victimes de cette injustice », a-t-il entamé.
Pepe Balamou a affirmé que l’intersyndicale FSPE-SNE s’inscrit dans une dynamique de réparation d’injustice pour aider ces cadres à être rétablis dans leurs droits. Il a cependant critiqué leur position.
« On ne peut pas rester dans cette lutte et que ce soit vous qui intimidiez les enseignants. Et le protocole bidon de la discorde qui vient d’être signé veut vous exclure des primes de préparation, de documentation et de craie. Il vous sera demandé de remonter la liste des enseignants qui doivent être bénéficiaires de ces primes. Cela veut dire qu’on vous retire les primes de préparation, de documentation et de craie pour les ajouter aux primes des enseignants qui sont en situation de classe. Ouvrez les yeux. Ce combat est le vôtre », a-t-il expliqué.
Il a conclu son appel en insistant sur l’intégrité du mouvement.
« L’intersyndicale de l’éducation pouvait accepter de s’abreuver à la source de la corruption, des sacs noirs et des dessous de table. Mais nous avons accepté, malgré le contexte délétère dans lequel nous vivons, de sacrifier notre vie pour défendre les enseignants de la République, pour défendre les cadres du département, pour défendre les cadres des IRE, des DCE et des DPE, mais aussi vous, les chefs d’État de l’État », a-t-il rappelé.
Droit dans ses bottes, Michel Pépé Balamou a réaffirmé que la grève demeure maintenue, arguant qu’il s’agit d’un droit constitutionnel pour tous ceux qui se sentent victimes d’une injustice. Il a exhorté les responsables à rester en marge des intimidations et des menaces qui, selon lui, ne sont pas de nature à les honorer.
« Vous étiez enseignants, aujourd’hui vous êtes responsables, mais vous gardez le statut d’enseignant. Et après ce poste éphémère que vous occupez, vous revenez aussi au statut d’enseignant, à la situation de classe. Donc, un syndicat ne doit pas vous enlever les acquis que vous avez en termes de primes, de prime de préparation, de prime de documentation. Un syndicat doit lutter pour renforcer les acquis et non pas pour priver une partie importante des enseignants que vous êtes de ces primes. C’est pourquoi, vous devez rejoindre le combat et renforcer la vigilance pour que les enseignants soient capables de lutter pour la satisfaction de leurs intérêts matériels et moraux. Donc la grève continue », a-t-il lancé.
Abondant dans le même sens, le secrétaire général par intérim de la FSPE, Abdoul Gassim Barry, a rappelé aux autorités qu’ils ne réclament que la satisfaction des conditions de vie et de travail des enseignants.
Pour le syndicaliste, l’enseignant guinéen est laissé pour compte. « Aujourd’hui, l’enseignant est laissé pour compte. L’éducation est abandonnée. Il est l’heure que chacun de nous puisse prendre sa responsabilité pour que nous puissions voir maintenant le bout du tunnel. Nous demandons aux responsables administratifs de se méfier des intimidations et de menacer les enseignants. Parce que tout simplement, la grève est un droit constitutionnel. C’est un droit pour tout travailleur d’aller en grève. Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout », a-t-il affirmé.
Bien que déterminés, Abdoul Gassim Barry a tout de même indiqué que l’intersyndicale reste favorable à une éventuelle main tendue des autorités du pays.
« Nous acceptons la main tendue du gouvernement, puisque nous ne sommes pas des va-t-en-guerre. Nous avons le sens de l’écoute. Nous demandons au gouvernement d’écouter le cri de cœur des enseignants de la République de Guinée. L’enseignant a trop souffert et l’enseignant continue de souffrir. Il faut mettre fin à cette souffrance. Dans toutes les préfectures, dans toutes les sous-préfectures, nous demandons aux enseignants une fois encore de rester à la maison. La grève continue », a-t-il insisté.
Il a précisé que seuls les secrétaires généraux de la FSPE et du SNE sont habilités à décider de la suspension de la grève, après consultation de la base.
« Chers enseignants, c’est maintenant ou jamais. Nous sommes engagés pour une cause noble. N’ayez peur de rien. C’est maintenant ou à jamais. Il faut mettre fin à la souffrance des enseignants. L’éducation est laissée pour compte, l’enseignant qui est le miroir de la société est laissé pour compte. Vive la grève ! », a-t-il scandé pour conclure.
Alhassane Fofana
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il y a 2 heures
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