Coopération judiciaire Afrique-Europe: depuis Strasbourg, la voix forte du juge Diawara plaide pour une justice libre et éthique

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Dans le cadre majestueux du Palais de l’Europe à Strasbourg, haut lieu du dialogue judiciaire international, une voix s’est fait entendre avec force et conviction ce mardi 3 juin : celle du juge guinéen Mohamed Diawara. À l’occasion du 40e anniversaire de MEDEL (Magistrats Européens pour la Démocratie et les Libertés), il n’a pas simplement prononcé un discours — il a porté, avec éloquence, la voix d’un continent engagé en faveur d’une justice libre, éthique et indépendante.

Seul représentant d’Afrique subsaharienne convié à cette conférence de haut niveau, Mohamed Diawara n’en était pas à sa première intervention sur la scène internationale. Mais cette tribune, empreinte des idéaux de l’État de droit, avait pour lui une portée particulière. Invité en qualité d’expert, il a salué le parcours de MEDEL, soulignant que « la justice ne peut prospérer sans liberté, sans éthique, et sans véritable indépendance ».

Un message puissant, qui a trouvé un écho particulier dans l’enceinte du Conseil de l’Europe, là où se construisent les grandes alliances pour la défense des droits fondamentaux.

Face à des magistrats venus de tout le continent, le juge guinéen a mis en lumière une réalité souvent méconnue : celle des luttes quotidiennes des juges africains pour préserver l’intégrité de leur mission. « Nous savons que notre responsabilité est immense », a-t-il déclaré, appelant à une union renforcée et à un dialogue constructif pour relever les défis communs.

Il a également rendu un hommage appuyé à MEDEL, qualifiant l’association de « modèle vivant de solidarité entre magistrats, au service d’une même cause : celle d’une justice digne, impartiale et humaine ».

Son intervention a ainsi redonné une dimension profondément humaine et universelle à l’engagement judiciaire.

Au-delà des mots, Mohamed Diawara a partagé une vision de la justice comme levier de transformation des sociétés : une justice qui ne cède ni à la peur ni à l’arbitraire, une justice qui, selon ses propres termes, « résiste aux pressions et aux ingérences ».

Le magistrat guinéen a réaffirmé la volonté des juges africains de « travailler main dans la main avec MEDEL », dans un esprit de coopération fondé sur l’impartialité, la probité et le respect des droits fondamentaux. Un engagement clair, salué par les organisateurs de la conférence comme un signal fort, dans un contexte mondial où l’indépendance de la justice est de plus en plus menacée.

Fondée en 1985, l’association MEDEL s’est imposée au fil des décennies comme un acteur majeur dans la défense de l’indépendance judiciaire en Europe. À l’occasion de son 40e anniversaire, ses membres ont souhaité non seulement célébrer le chemin parcouru, mais aussi ouvrir de nouvelles perspectives. Le discours de Mohamed Diawara s’inscrit pleinement dans cette dynamique, comme un appel à élargir les cercles de solidarité au-delà des frontières européennes.

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