Conakry : retour de 147 migrants Guinéens en provenance du Niger

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Grâce à l’effort conjugué de l’Etat guinéen et l’Organisation mondiale de la migration (OIM), plusieurs Guinéens ont rejoint leur pays ce jeudi 6 mars 2025, à bord d’un avion affrété à cet effet. Ces 147 Guinéens concernés par cette cohorte était bloqué au Niger.

Sur instruction ferme du Président de la transition, l’objectif du Gouvernement à travers le ministère des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger est de ramener tous les Guinéens en souffrance dans leurs pays d’accueil.

Au Niger où ils sont très nombreux actuellement, après avoir échoué sur la voie de l’immigration clandestine, deux autres vols sont prévus ce mois de mars.

« Ils sont au nombre de 147 dont une femme et un enfant. Cet autre processus a été exécuté, suivant les instructions du Président de la République qui promeut la protection de nos compatriotes à l’étranger, notamment ceux en transit ou dans les pays d’accueil. Nous les accueillons et répondons à leurs besoins immédiats. Nous irons chercher ceux qui sont restés au Niger, conformément aux instructions du Président de la République. Sur le premier trimestre de 2025, il y a, pour le Niger 900 qui sont prévus. Avec ce 4ème vol, il y a deux autres qui doivent être organisés. Le 18 et 27 de ce mois, nous serons encore là pour accueillir d’autres compatriotes », a confié à notre rédaction Thierno Sadio Baldé, Directeur technique migration et réinsertion à la Direction des Guinéens établis à l’étranger au ministère des affaires étrangères.

Sur la route de l’immigration, ces Guinéens revenus ce jour ont confrontés à la souffrance et au rabaissement. Certains d’entre eux dont François Kamano que nous avons interrogé, ont été pris en Algérie. Ils ont alors été conduits au Niger, où l’OIM a un camp d’accueil et de transit pour migrants.

« J’ai été rapatrié d’Algérie pour le Niger. En compagnie d’un groupe de migrants, nous avons été envoyés au Niger, précisément à Samaka, à 15 km du Niger. Nous avons fait ce trajet à pied. J’ai fait deux à trois mois à Samaka. Il y a toute sorte de souffrance là-bas. Il n’y a pas de structure sanitaire, encore moins de bonne condition de vie. Ajouté à toute cette souffrance, la lenteur de la procédure de rapatriement de l’OIM. J’ai rencontré des gens là-bas qui ont fait 5 ou 6 mois. Il y a des compatriotes encore dans ce centre, en attente d’être assistés par l’Etat. (…). En Algérie, les histoires sont différentes. Il y en a qui sont dénoncés par les Algériens, d’autres par leurs employés ou tout simplement traqués par la police. Et si la police tombe sur vous, elle vous prend tous les objets de valeur. Personnellement, j’ai été attaqué par des gens qui ont fait usage de marteaux pour me faire mal. On peut dire que c’est Dieu qui nous a sauvés. On remercie le Président de la République qui a fourni des efforts pour nous ramener au pays. On avait perdu tout espoir, on a trop souffert et il y en a encore qui continuent de souffrir là-bas », a-t-il confié.

Au Niger d’où viennent ces 147 Guinéens, beaucoup d’autre de leurs compatriotes sont encore en souffrance dans les camps de l’OIM. François Kamano plaide l’Etat de leur venir en aide.

« Ils vivent dans des conditions très défavorables, si l’Etat ne les aide pas, ce n’est pas bon… », a-t-il dit.

MohamedNana BANGOURA

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