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La Guinée a célébré en différé ce vendredi 27 juin 2025 les journées mondiales des Forêts, de la Biodiversité, de l’Océan, de l’Environnement, de la lutte contre la Désertification et du Climat à Conakry.
L’événement piloté par le ministère de l’environnement et du développement durable a réuni l’ensemble des acteurs intervenant dans ce secteur dans un réceptif hôtelier au centre-ville de Kaloum.
Plusieurs discours ont ponctué la cérémonie. D’abord celui de la ministre de l’environnement et du développement durable. Diami Diallo a commencé par faire remarquer que cette année, 2025, est une année charnière pour la cause environnementale à l’échelle mondiale et nationale.
« Elle marque en effet : Les 10 ans de l’Accord de Paris sur le climat, Les 20 ans du Protocole de Kyoto, Les 25 ans de commémoration des Journées internationales dédiées à la biodiversité, Et se situe à mi-parcours de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes. Cette édition est également marquée par le thème fédérateur de la Journée mondiale de l’Environnement : « Lutter contre la pollution plastique », enjeu crucial pour la Guinée et pour l’humanité toute entière (…). Force est de constater que les menaces planétaires se sont amplifiées. Et les chiffres sont sans appel. 3 milliards de personnes affectées par la dégradation des écosystèmes, 75% des terres de la planète et 66% des milieux marins sévèrement altérés. 9 millions de décès prématurés par an dus à la pollution de l’air, et plus d’un million d’espèces menacées d’extinction. Cette triple crise environnementale, perte de biodiversité, changement climatique, pollution, n’épargne pas la Guinée », a-t-elle avoué.
Par rapport à ces constats alarmants, la ministre de l’environnement reconnaît que l’urgence est à l’action. Toutefois, son département est résolument engagé à relever ces défis en République de Guinée. Déjà, dans le cadre de la conservation de la biodiversité, a informé Diami Diallo, une réforme est engagée visant l’extension des aires protégées de 17 à plus de 28% du territoire national et la création d’un fonds fiduciaire pour financer durablement la conservation des espaces terrestres et marins.
Beaucoup d’autres actions sont menées par le MEDD en matière de lutte contre le changement climatique et en matière d’atténuation. En plus de ces réalisations qui se poursuivent sur le terrain, le département de Diami Diallo a initié la mise en place de mécanismes et instruments favorisant la décarbonation et la valorisation de crédit carbone. A cela s’ajoute la décision du président interdisant l’importation, la production, la distribution et la commercialisation d’emballages et objets plastiques à usage unique.
À travers ces initiatives, les autorités au sommet de l’Etat montrent qu’elles sont conscientes de la nécessité de repenser les actions. C’est ce qu’a dit le ministre secrétaire général à la présidence qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux. A la suite du discours de la ministre de l’environnement, le général Amara Camara a informé que le pouvoir actuel a concocté une vision environnementale qui repose sur trois piliers.
« Premièrement, une gouvernance écologique inclusive, qui valorise le rôle des communautés locales, reconnaît les savoirs endogènes et mobilise la jeunesse, les femmes et le secteur privé autour de l’action environnementale. Deuxièmement, une stratégie d’adaptation et de résilience climatique, avec la mise en place d’un mécanisme de tarification carbone, la création d’une cellule nationale carbone, et la promotion de techniques agro écologiques résilientes au bénéfice de nos agriculteurs, éleveurs et forestiers et troisièmement, un investissement dans la restauration des écosystèmes naturels, à travers des programmes ambitieux de reboisement, la sécurisation des zones humides, et l’extension des aires protégées sur terre comme en mer », a-t-il énuméré.
La partie a aussi été marquée par le message des partenaires techniques et financiers. Il a été livré par le représentant du système des Nations unis. Pour Anthony Hoeman Bouama, la Guinée, avec ses 300 kilomètres de côtes atlantiques, ses mangroves vitales, ses forêts et ses écosystèmes marins riches, se trouve en première ligne face aux défis de la pollution plastique, de la surpêche, de l’érosion côtière et de la montée des eaux. Selon lui donc, il est impératif de répondre à ces menaces.
« Protéger nos forêts, régénérer nos terres, sauvegarder nos océans, soutenir nos communautés, transformer notre économie. Voilà le chemin vers une prospérité véritablement durable. Le système des Nations Unies en Guinée, avec ses 24 agences, fonds et programmes, est plus que jamais déterminé à marcher aux côtés du Gouvernement guinéen. Ensemble, avec un leadership politique fort, nous transformerons ces défis environnementaux en une opportunité exceptionnelle de progrès partagé pour toutes et tous, aujourd’hui et pour les générations à venir », a assuré M. Bouama.
L’activité a connu un éclat retentissant. Plusieurs membres du gouvernement étaient au rendez-vous. Dans le cadre de ce même événement en faveur de la protection de l’environnement, une opération d’assainissement est prévue demain samedi au port de Temenetaye à Kaloum.
Sékou Diatéya