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Lancée lundi dernier à Conakry, cette table ronde de trois (3) jours des 92ème assises de conseil scientifique et technique de l’Association africaine de l’eau et de l’assainissement (AAEA) a pris fin hier, mercredi 29 novembre 2023. C’est le ministre de l’énergie de l’hydraulique et des hydrocarbures qui a clos ces débats qui ont connu la participation de 15 pays de l’Afrique et la France. L’événement a mobilisé les représentants du chef de l’État, du Premier ministre, les partenaires et les acteurs du secteur. Cette session placée sous le thème : « Stratégies de financement pour l’accès universel à l’eau potable et aux services d’assainissement » vise à permettre aux participants de se pencher sur les solutions innovantes afin de trouver des modèles de financement adaptés à l’Afrique, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Le ministre Aly Seydouba Soumah, dans son discours de clôture, a salué la tenue de la présente session à Conakry à un moment où la problématique de l’accès des populations à l’eau potable et à l’assainissement se pose avec acuité.
« C’est un honneur pour moi de vous remercier aux noms du président de la République, Colonel Mamadi Doumbouya, et de son Premier ministre, Dr Bernard Gomou, pour votre participation effective à cet atelier qui s’inscrit dans les préparatifs du 22ème congrès International et Exposition de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement ; cette réunion du Conseil Stratégique et Technologique qui est organisée en prélude au 22ème Congrès de l’AAEA. Votre présence est un témoignage éloquent de votre engagement à faire effectivement de Conakry la capitale africaine de l’eau et l’assainissement du 18 au 24 février 2024. Le présent atelier se tient à un moment où les problématiques de l’accès des populations aux réseaux d’eau potable et d’assainissement se posent avec acuité à cause du manque d’investissement majeur dans le secteur depuis plusieurs années. Aux partenaires techniques et financiers, je voudrais exprimer la reconnaissance du gouvernement guinéen pour le soutien dans le cadre de l’organisation de cette rencontre, ainsi que les intentions de participation exprimées au 22ème congrès de l’AAEA prévu à Conakry du 18 au 24 février 2024. Quant à vous, chers délégués venant des pays frères d’Afrique ou d’Europe, d’Asie et les participants de la société civile, du secteur privé, ainsi que les cadres des différents départements, votre mobilisation et vos différentes contributions de qualité ont permis d’aboutir à des recommandations pertinentes qui vont désormais servir de repères pour une réussite à l’organisation de ce 22ème congrès de l’AAEA. Enfin, je voudrais adresser ici un merci particulier à la Commission d’organisation, à sa tête le Directeur de la Société des Eaux de Guinée et à toutes les structures du Ministère de l’Energie, d’Hydraulique et des Hydrocarbures, notamment l’Electricité de Guinée (EDG), SOGES, SONAP, FAP-GAZ qui ont toutes eu une part active à l’organisation et à la réussite de cet événement. Aux nom du président de la République et de son premier ministre, en vous souhaitant un bon retour, je déclare clos les travaux de cet Atelier du Conseil Scientifique et Technique de l’Association Africaine Eau et de l’Assainissement (AAEA) », a indiqué Aly Seydouba Soumah, ministre de l’énergie, de l’hydraulique et des hydrocarbures.
De son côté, Pape Samba, le Directeur exécutif du Conseil Technique Scientifique, s’est engagé à mettre sur pied des plateformes pour des bases de données nécessaires.
« Je me dois à l’entame de porter à votre connaissance certaines informations qui sortent aujourd’hui de nos travaux du CST a connu la participation de 15 pays qui se sont activement mobilisés pour participer à nos travaux. Depuis hier on a travaillé à plusieurs comités pour l’aspect scientifique. 4 groupes de spécialistes qui viennent de se réunir et dont vous aurez les conclusions dans un rapport… Nous ne manquerons pas de faire des propositions. Le thème du congrès sera : « Soutenir le développement humain des investissements dans le secteur de l’eau et de l’assainissement’’. C’est un thème qui est très vaste, même si cela va être au cœur de débats. Nous pensons que la Guinée sera encore pour nous un point de départ avec beaucoup de résolutions dans ce sens-là. Et déjà l’association africaine de l’eau est en train de jouer un rôle important au sein de la troupe où nous observons une position d’observateur, nous ne manquerons pas de faire des propositions dans ce sens pour que l’instrument soit réel. Beaucoup de gens nous posent la question pourquoi l’instrument tarde en Afrique. Je répète encore une conviction que j’ai moi-même, je dis : si aujourd’hui le prix d’un mètre cube d’eau en termes d’instrument et d’exploitation est moins cher dans les pays européens que dans les pays africains, c’est parce qu’on n’a pas de données… Le conseil scientifique s’engage à mettre sur pied des plateformes et avoir les bases de données nécessaires pour qu’on ne puisse plus avoir à se couvrir financièrement, mais aussi offrir des prix d’eau abordables. Et ça, c’est un engagement que moi je prends et que je ne manquerai pas de partager avec l’ensemble des spécialistes qui sont là. Il faut aussi que nous africains que nous parvenions à raccourcir les délais de formulation de projets », a dit Pape Samba.
Pour sa part, Aboubacar Camara, directeur général de la SEG, a apporté des recommandations au niveau du secteur de financement pour l’accès universel à l’eau potable.
« Je me souviens quand nous l’avons rencontré dans son bureau, il nous a fait savoir que la Guinée château d’eau de l’Afrique, c’est honteux d’écrire cette théorie géographique alors qu’en réalité nous n’avons pas d’eau, que de tout faire pour transformer cette opportunité que la nature nous a offert en réalité à travers la présence de l’eau à domicile. Je pense que c’est cette volonté politique qui anime l’ensemble des membres du gouvernement qui fait que dès que l’occasion s’est présentée, on a bondi là-dessus pour pouvoir organiser le prochain congrès. Nous avons eu trois activités par rapport au CST, je suis très content que monsieur le ministre soit là, parce qu’il est mieux indiqué de porter notre voix au niveau politique. La plupart des sociétés d’eau en Afrique n’ont pas des responsables de mobilisation de ressources. Nous n’avons pas de responsable de mobilisation de fonds au niveau de la SEG, il va falloir qu’on trouve. En mettant aussi l’accent sur l’innovation financière, je pense qu’il est important de revoir les réglementations des cadres juridiques et la gouvernance. Je pense que lorsqu’on veut aller vers la promotion de déficience économique, si le cadre institutionnel n’est pas réglementé, ça pose un problème. Donc je pense qu’il est temps que l’association africaine de l’eau mette en place des meilleurs cadres juridiques pour pouvoir accéder à des financements. Il faut que nous acceptions de travailler avec le privé ou de les accompagner », a indiqué Aboubacar Camara.
Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com
L’article Conakry : le Conseil scientifique et technique de l’association africaine de l’eau et de l’assainissement clôturé est apparu en premier sur Guineematin.com.